Publié le 10 janvier 2019 à 22h44 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h43
Bruno Gilles, le sénateur LR des Bouches-du-Rhône, maire honoraire des 4/5 à Marseille a profité de la période des vœux pour afficher ses ambitions sur la ville de Marseille, exposant ses désaccords avec Jean-Claude Gaudin en lançant: «Il est urgent de régler la problématique de la préservation de notre patrimoine, la question de l’habitat indigne, des écoles au logement, en passant par les équipements publics». Et de définir son casting pour mener à bien cette politique: la présidente de la métropole et du département, Martine Vassal et le président de la région, Renaud Muselier auxquels il ajoute «les partenaires associatifs, les acteurs économiques et, bien entendu, l’État». Explique que, pour construire son projet, il s’est entouré de «90 experts de la société civile qui connaissent la réalité du terrain. J’ai également constitué des groupes de travail d’hommes et de femmes engagés». Avant de lancer: «Je veux être le porteur d’une nouvelle politique. Je serai garant d’une nouvelle méthode». Il indique d’ailleurs, à propos du Partenariat public privé (PPP) envisagé pour les écoles marseillaises, qu’il va recevoir le collectif d’architectes opposé à ce projet. Alors qu’il devra se prononcer le 4 février, en Conseil municipal sur ce sujet, il déclare «ne pas avoir de position arrêtée». Toutefois il avance dès à présent qu’il est possible «de renégocier la première tranche financière». S’il ne votera pas contre, il n’exclut pas l’abstention ou le refus de vote, voire le vote pour… En fonction des rapports de force? Pas simple de devenir un opposant….
Je veux faire de Marseille une capitale économique méditerranéenne…
Les premiers mots de Bruno Gilles ont été pour «l’actualité dramatique de l’année qui vient de se terminer». «Elle nous impose deux choses, poursuit-il, l’humilité et l’efficacité. L’humilité de se souvenir des victimes, et de partager la peine des familles. L’efficacité dans la responsabilité d’une action durable, pour que la fracture sociale et le chômage ne soient plus des fléaux impossibles à combattre». Puis, il en vient à son projet qui, outre la préservation du patrimoine met en exergue deux autres problématiques auxquels il entend répondre: «Repenser celle du quotidien en modernisant la Ville pour y vivre mieux car la qualité de vie sera au cœur de nos actions.» Et enfin affirme vouloir faire de Marseille «une terre d’innovation, attractive économiquement». «Marseille, insiste-il, doit créer les conditions au développement et la croissance des entreprises, d’accueillir de grands groupes, de favoriser ses entreprises locales et permettre à nos jeunes de s’épanouir, d’avoir des débouchés, un
avenir. Pour cela, je veux une ville incitative, un territoire démonstratif, une ville qui n’oppose pas développement économique et écologique, une ville qui met en avant ses entrepreneurs, ses start-up, une ville qui libère les énergies, encourage les talents, une ville qui crée des opportunités, une réussite qui profitera à tous. Je veux faire de Marseille une capitale économique méditerranéenne, reconnue au niveau national et international…»
Michel CAIRE