Publié le 13 décembre 2019 à 20h43 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h29
Marine Pustorino, maire LR des 4e et 5e arrondissements de Marseille vient de quitter son poste de vice-présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône. L’élue revient sur les raisons qui ont motivé cette décision…
Vous avez démissionné jeudi de la vice-présidence du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de votre délégation à l’Insertion…. Et lundi, vous annonciez quitter le parti Les Républicains. Qu’est-ce qui a motivé cette succession de choix radicaux ?
Vous le savez, je me suis engagée en politique aux côtés de Bruno Gilles. Je suis maire du secteur dont il a été le maire pendant 23 ans. Et j’ai toujours dit, sans jamais me dédire, que je serai avec lui dans le cadre de sa campagne des municipales. Je suis donc cohérente. Simplement cohérente. Cela peut surprendre en politique.
Quelles sont vos relations avec Martine Vassal, présidente du Département, de la Métropole et candidate investie par Les Républicains?
La politique n’est pas une affaire d’affect ou de personne. La politique, c’est répondre aux besoins de la population. C’est gérer l’argent public. C’est avoir aussi une vision. Je ne suis pas en froid avec Martine Vassal mais je suis en désaccord sur sa vison pour l’avenir de Marseille. Ce qui est je crois une divergence d’envergure.
Continuerez-vous d’appartenir à la majorité départementale?
Oui, je n’ai aucun problème avec mes collèges de la majorité. Nous avons été élus sur notre nom en 2015 avec mes collèges et sur un projet, je reste cohérente. Et si je ne suis pas d’accord sur un sujet, vous me connaissez je ne manquerai pas de le faire savoir. Les gens ne supportent plus le système qui veut que lundi on dise une chose et mardi on fasse le contraire pour des petits arrangements entre amis.
Quelle vision avez-vous pour Marseille et que, de fait, vous ne partagez plus avec Martine Vassal?
Quand Bruno Gilles dit que les gens veulent un maire à plein temps, il a raison. Quand Bruno Gilles dit que l’argent public doit être géré dans l’intérêt général, il a raison. Quand Bruno Gilles dit que l’on doit changer de mode de gouvernance, il a raison.
Ce que je fais dans les 4e et 5e arrondissements de Marseille, c’est-à-dire de la proximité, il faut le faire pour l’ensemble de Marseille. Rencontrer, écouter, échanger, proposer, décider, aux côtés des Marseillaises et des Marseillais. Au plus près de leur quotidien.
Propos recueillis par Michel CAIRE