Publié le 9 mars 2014 à 23h30 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h43
Le grand rassemblement celui qui devait se tenir à la salle Vallier au cœur des 4/5 – l’un des secteurs stratégiques des municipales – a pris ses quartiers, ce dimanche, sur le Vieux-Port quai de la Fraternité. Un meeting en plein air, porté par la clémence de la météo, qui a réuni, selon les organisateurs, 2 000 militants et sympathisants. Un contexte qui permet au candidat socialiste Patrick Mennucci de remercier, une fois n’est pas coutume, le maire UMP sortant Jean-Claude Gaudin, «de nous avoir refusé petitement la salle Vallier. Car la salle n’aurait jamais été assez grande pour permettre aux Marseillais de se rassembler si nombreux».
Accompagné par les têtes listes des 8 secteurs, la dernière arrivée l’écologiste Laurence Vichnievsky et les colistiers qui s’étaient mêlés à la foule, Patrick Mennucci a lancé : «Oui mes amis nous sommes à un grand moment de notre histoire ». Le maire sortant, dont le balcon n’est qu’à quelques encablures a vu ses 19 années passées à la tête de la ville décortiquées : la dette qui se creuse, l’augmentation des impôts, l’abandon de l’école, etc. Et le candidat d’avancer : «Je veux agir pour rendre à Marseille sa force économique, sa fierté culturelle, son unité sociale, c’est tout l’enjeu du vote du 23 mars prochain ».
A deux semaines du scrutin, craignant un vote sanction, Patrick Mennucci prend nettement ses distances avec le gouvernement. «Candidat issu du Parti socialiste, je le suis; mais je ne suis pas candidat pour sauver le bilan du gouvernement ou de ma formation politique. Si je suis candidat c’est pour seule raison : pour changer le destin de Marseille». Après un «Nouveau cap», le candidat socialiste entame ainsi un Changement de cap.
Il insiste sur un choix «décisif» en demandant aux Marseillais «de ne pas s’abstenir» ou se «désintéresser du devenir de Marseille». Estimant que l’alternative «à cette municipalité finissante, ce n’est pas l’extrême droite, ce n’est pas le Front national ». Le FN, précise-t-il, «ne propose que la xénophobie, la haine, le rejet de l’autre et le repli sur soi». Assurant: «L’alternative c’est nous, nous les socialistes, nous les écologistes, nous les progressistes, nous les Républicains, nous les démocrates». Il met en exergue ce qu’il va être « possible» de faire : «Mettre fin au fini-parti, mettre fin à la cogestion, créer 50 000 emplois, le métro jusqu’à l’hôpital nord, le métro jusqu’à Saint-Loup, les écoles ouvertes de 7h30 à 18h30, le doublement de la police municipale, une politique culturelle pour tous…». Et de conclure son intervention : «Marseille a un message à porter celui d’une ville ouverte, d’un port d’accueil, d’une ville populaire, solidaire, intransigeante sur la liberté, l’égalité, la fraternité. C’est tout simplement le message de la République».
Patricia MAILLE-CAIRE
Patrick Mennucci a annoncé qu’il donnerait mardi ses propositions pour la métropole et jeudi son programme des «180 premiers jours à la mairie avec des délibérations précises sur l’économie, la gestion municipale, l’école»