Publié le 18 janvier 2020 à 9h58 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
Yvon Berland, candidat de la société civile soutenu par la République en Marche à Marseille a présenté ses premières têtes de liste. Dans les 6/8, il conduira la liste en binôme avec Caroline Pozmentier-Sportich, ex-LR, adjointe à la sécurité lors des deux derniers mandats de Jean-Claude Gaudin qui affiche là sa rupture avec sa famille politique. Arnaud Devigne, société civile, ancien de Google avant de devenir le directeur du moteur de recherche d’emploi Indeed pour la France, sera tête de liste dans les 1/7. Le débat se poursuit pour la deuxième place dans ce secteur. Il devrait affronter le duo Bernasconi/Alain Gargani, pour la liste Vassal, Michèle Rubirola pour le Printemps Marseillais, l’écologiste Sébastien Barles pour la liste EELV. Dans les 4/5, l’influenceur Mathieu Grapeloup du blog Marseille à la loupe est en binôme avec la députée des Bouches-du-Rhône, Cathy Racon-Bouzon, le secteur de Bruno Gilles et Marine Pustorino alors que Pascal Chamassian part à l’assaut des 11/12 secteur de la députée LR Valérie Boyer et de l’actuel maire, Julien Ravier. Pascal Chamassian est en binôme avec Myriam Janin, proviseur de lycée et, par ailleurs, très active au sein des CIQ. Et Yvon Berland d’avancer: «Ce que l’on construit aujourd’hui c’est une équipe plurielle, basée sur les compétences de chacun, pour transformer notre ville et non pas seulement la gagner». Le candidat à la mairie de Marseille avoue ne pas être plus inquiet que cela d’un sondage qui le donne loin derrière Martine Vassal, LR: «La campagne ne fait que commencer, on me crédite de 10% de notoriété et de 8% d’opinion favorable. Qu’est-ce que cela sera lorsque nous serons à 20% de notoriété? Donc on va me connaître et on va gagner. Et puis nous sommes là devant un sondage global. Il a donc peu de sens puisque nous votons par secteur. Enfin il arrive très tôt dans la campagne alors que la majorité des électeurs ne se décident que dans les 15 derniers jours». Parole est donnée aux candidats. Arnaud Devigne raconte: «Mon histoire d’amour avec cette ville a commencé il y a 20 ans. Le Parisien que je suis a été séduit par Marseille y compris dans ses imperfections. Je me suis installé à Belsunce puis sur le cours Jean Ballard. Mon histoire d’amour est éclairée, lucide sur les potentialités existantes». De rappeler qu’il vient du monde des nouvelles technologies «avec la volonté de créer le monde de demain et de faire en sorte que les gens s’y sentent bien». S’il avoue s’être toujours intéressé à la politique «il a fallu l’arrivée d’Emmanuel Macron pour que je me sente bien dans un mouvement». Et d’affirmer: «Je veux rendre à notre ville ce qu’elle donne, répondre à l’abandon, valoriser enfin ses atouts». Mathieu Grapeloup confesse: «Cela a été une décision très compliquée, combien il est difficile de plonger dans la politique, les élections. C’est un saut dans le vide. J’avais depuis des années ma page « Marseille à la loupe », avec ses élections je la met en stand-by». La députée Cathy Racon-Bouzon explique qu’elle vit dans les 4/5 depuis son enfance. Vu les dysfonctionnements que Marseille connaît j’ai décidé de m’engager pour cette Ville. Yvon Berland, tête de liste dans les 6/8 va affronter Martine Vassal sur ses terres. Il rappelle avoir grandi à Marseille: «Je veux en faire la capitale qu’elle a toujours mérité d’être et rendre à la population de cette ville la fierté d’y vivre». A ses côtés Caroline Pozmentier-Sportich, une vraie plus-value pour partir à la conquête de ce secteur: «Quand Yvon m’a demandé de franchir le pas pour la victoire de tous les Marseillais, j’ai décidé de le faire. J’étais en rupture avec LR, je pensais arrêter mais on ne peut pas abandonner Marseille et il y a là un programme et un rassemblement qui m’enthousiasme». Pour Pascal Chamassian: «Passer après Caroline Pozmentier-Sportich est un symbole fort du rassemblement que nous portons. Je suis de sensibilité de gauche, même si je n’ai jamais été encarté. J’ai été élu et nous n’étions pas du même côté de l’hémicycle et je rêvais alors de voir les compétences réunies pour que cette ville change de dimension, prenne son envol et soit à la hauteur de son histoire et de son destin». Battu de peu au second tour des législatives 2017 il repart au combat avec en deuxième position Myriam Janin: «issue de la société civile ce n’était pas facile pour moi de m’engager car j’avais un engagement très fort au sein des CIQ mais j’ai bien senti qu’il fallait franchir un cap, s’engager politiquement, car il y a tellement de choses à changer dans cette ville que j’adore». Et Yvon Berland de conclure: «C’est l’envie qui nous rassemble. Combien il est enthousiasmant de travailler pour cette ville».
Michel CAIRE