Publié le 30 juin 2020 à 18h47 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 11h51
Peut-être bien que, finalement, Martine Vassal non seulement n’a pas perdu mais a réussi, et ce n’est pas un mince exploit, de faire l’union de la Droite. L’ennui pour la présidente du Département des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille Provence, c’est que cette union voit le jour mais, contre elle. Le sénateur Bruno Gilles, candidat (DVD ex LR) à la mairie de Marseille ne cache pas ses différends avec Martine Vassal et vient d’annoncer sur France 3 que, si elle se présentait samedi comme candidate au poste de maire de Marseille, il ne voterait pas pour elle. Jean-Claude Gaudin LR, le maire sortant de Marseille a du mal à digérer la victoire du « Printemps Marseillais » dans son fief que sont les 6e et 8e arrondissements et, Renaud Muselier, le président LR de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur -qui sort conforté de ces élections avec son fameux « Pacte de raison » «qui a été entendu et efficace et nous a permis de remporter quelques belles victoires (…) et de conserver 80% des communes de la région qui s’inscrivent dans la majorité régionale.»- vient d’avancer, sur France Info, le nom de Lionel Royer-Perreaut, LR, comme candidat au poste de maire de Marseille. Rappelons que ce dernier l’a emporté largement dans les 9e et 10e arrondissements. Maire sortant Lionel Royer-Perreaut, est réélu avec 43,52% des suffrages. Il l’emporte au second tour face à Aïcha Sif (PM) qui obtient 35,19% des voix et Eléonore Bez (RN) 21,29%. Sur France 3, Bruno Gilles devait expliquer: «Je ne serai évidemment pas candidat à la mairie de Marseille, mais je souhaite qu’il émerge de ce camp de la droite, des Républicains, du centre et des progressistes, une candidature qui soit apaisante et apaisée. Une candidature alternative, qui permettra peut-être à certains de se retrouver». Renaud Muselier indique alors: «Nous avons trois voix d’écart entre le Printemps Marseillais et le rassemblement de la Droite et du Centre. Il faut donc être en capacité de fédérer pour combler cet écart. Si Martine Vassal est en capacité de le faire, très bien, autrement il faudra trouver une solution». Solution qui, pour le Président de Région, porte donc le nom de Lionel Royer-Perreaut qui a gagné «contrairement à Martine Vassal qui a perdu un secteur imperdable». Et d’évoquer enfin la sénatrice DVG Samia Ghali en capacité, avec ses 8 élus gagnés dans les 15e et 16e arrondissement de peser sur la balance dans un sens ou dans un autre: «Les Verts l’ont rejointe au second tour mais elle ne s’entend pas avec le Printemps Marseillais…». Sur l’ensemble de la deuxième ville de France, Michèle Rubirola recueille 38,3% des voix, huit points d’avance sur Martine Vassal, et 42 sièges de conseillers municipaux sur les 101 du Conseil municipal.
Michel CAIRE