Publié le 24 mars 2014 à 18h45 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h46
Les têtes de liste d’un « Nouveau cap pour Marseille », Patrick Mennucci en tête et celles de « Marseille à gauche », conduites par Jean-Marc Coppola , ont tenu ce lundi 24 mars une conférence de presse commune pour signifier l’accord qui est intervenu entre eux dès ce dimanche soir. La porte reste ouverte à Pape Diouf, « s’il souhaite nous rejoindre, son mouvement est le bienvenu», rappelle Patrick Mennucci, avant d’annoncer qu’un rassemblement aurait lieu jeudi soir sur la Canebière.
«Nous avons une volonté farouche de faire barrage au FN»
«Notre rassemblement a été organisé, dès dimanche soir, sur des bases solides, avec le Front de gauche», précise le candidat socialiste. «Nous avons une volonté farouche de faire barrage au FN dont le score doit provoquer un sursaut et l’on doit aussi se mobiliser pour en finir avec l’immobilisme de l’action municipale. Il est clair qu’au premier tour les électeurs ont voulu sanctionner le gouvernement. C’est chose faite et le message a été entendu. Alors dimanche il sera temps de sanctionner Jean-Claude Gaudin, lequel d’ailleurs, n’a pas fait un score exceptionnel au premier tour. Avec le Front de gauche, nous voulons tous ensemble convaincre les abstentionnistes».
«En politique rien n’est impossible»
Jean-Marc Coppola enchaîne : «En politique rien n’est impossible, même si on part avec un handicap. Nous allons donc passer une semaine à mobiliser car, un Marseillais sur deux ne s’est pas déplacé pour le premier tour. Et ce n’est pas très glorieux pour un Maire élu depuis 20 ans de ne recueillir qu’un suffrage sur cinq». Il poursuit : «Nous nous sommes rassemblés dans le respect. Nous représentons une force, elle est prise en compte. Nous avons des différences, c’est vrai, mais nous en avons aussi au sein du Front de gauche comme il en existe aussi dans le rassemblement opéré par Patrick Mennucci. Mais, maintenant, nous sommes à gauche et c’est ce qui doit nous rassembler contre la droite et l’extrême droite».
«Rien n’est joué dans cinq secteurs»
Patrick Mennucci acquiesce : «Nos programmes, dans leurs différences, expriment la volonté d’aller dans une même direction : celle d’une ville plus égalitaire». Et de considérer : «Rien n’est joué dans cinq secteurs. Nous allons faire notre maximum pour l’emporter, créer la surprise. Et il est hors de question à ce propos de se retirer dans les 13/14. Car, notre analyse est que, dans un tête à tête en l’UMP Richard Miron et le FN Stéphane Ravier, ce dernier l’emporterait. Alors qu’un réservoir de voix existe à gauche, avec le Front de Gauche, les électeurs de Pape Diouf et, enfin, les abstentionnistes».
Enfin, concernant les 2/3, il indique ne pas croire à la possibilité d’un accord entre Lisette Narducci, maire sortant PRG, arrivée en 2e position et Solange Biaggi, UMP-UDI, arrivée en tête. «Mais si une telle faute morale se produisait, elle signifierait qu’il existe un accord entre MM Gaudin et Guérini». Ajoutant: «De notre côté nous n’irons pas voir Lisette Narducci. Nous avons toujours dit que nous ne passerions pas d’accord avec Jean-Noël Guérini ».
Michel CAIRE