Publié le 13 juin 2020 à 23h00 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 11h51
Martine Vassal candidate Les Républicains à la mairie de Marseille et nombre de ses colistiers apportaient vendredi leur soutien aux policiers en colère. Ironie du sort, c’est elle qui devait afficher sa colère ce samedi lorsque des policiers sont venus perquisitionner son QG de campagne, rue Paradis (8e).
L’hebdomadaire Marianne et le journal de France 2 avaient révélé jeudi que des candidats présents sur des listes de Martine Vassal proposaient des «procurations simplifiées» sans respecter les procédures. La procureure de la république Dominique Laurens devait déclarer que l’enquête préliminaire, confiée à la police judiciaire, a été ouverte vendredi soir pour tenter de caractériser de possibles «manœuvres frauduleuses». Assurant que «la justice fait son travail, elle vérifie si des infractions ont été commises et à qui les imputer». Les reportages de nos confrères ont conduit Martine Vassal, vendredi à s’en prendre aux journalistes «Parisiens» avant de publier un communiqué affirmant que si les faits étaient avérés ils seraient «inacceptables». Ce même vendredi le Préfet de région Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Préfet de police des Bouches-du-Rhône publiaient un communiqué commun rappelant les conditions du vote par procuration… Les adversaires de Martine Vassal ont fait part de leur indignation. Le Printemps Marseillais, dont la liste est conduite par Michèle Rubirola, qui avait dénoncé à plusieurs reprises des risques de fraude autour des élections à Marseille, a lancé «une opération de contrôle citoyen» comme cela avait été le cas au premier tour pour vérifier les procurations déposées dans les locaux de la mairie. Du côté du candidat Bruno Gilles (SE), des colistiers de la liste conduite par Robert Assante dans les 11e et 12e arrondissements déclarent: «Si ces faits sont avérés nous les dénonçons avec force» et d’appeler les électeurs du secteur à ne pas se tromper.
Michel CAIRE