Publié le 16 mars 2019 à 20h41 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 23h37
Chaque année, plus de 3 millions d’euros sont dépensés pour lutter contre les dépôts sauvages. Un phénomène qui frappe toutes les villes de France. A Nice, plus de 50 opérations « Oxygènes » sont menées chaque année sur les sites sensibles. Trois déchèteries implantées dans les quartiers Nord, Est et Ouest de la ville restent accessibles gratuitement aux particuliers permettant 16 passages annuels ou 2 tonnes de dépôts. Le service des encombrants intervient en moins de 20 minutes et gratuitement sur prise de rendez-vous téléphonique auprès du numéro Allo Mairie au 3906.
La LAC (Brigade de Lutte contre les Atteintes au Cadre de vie) créée par le maire de Nice, Christian Estrosi en 2014, a effectué 414 interventions sur dépôts sauvages en 2018. Depuis le 1er janvier 2019, 111 dépôts sauvages ont déjà été traités. Dans cette lutte quotidienne, cette unité spécialisée travaille est assistée par le Centre de Supervision urbain et ses 2 500 caméras. «Toutefois, face à ce phénomène national, la seule action de la ville de Nice ne suffit pas. Il est indispensable que chacun des acteurs prenne sa part de responsabilité», indique Christian Estrosi. Le volet répressif et législatif doit évoluer. Une question sur laquelle le maire souhaite avancer «vers plus de sévérité contre les comportements inciviques. Actuellement, les infractions liées aux dépôts sauvages ne relèvent au sein du code pénal que du domaine de la contravention.» Il a saisi le Premier ministre pour faire évoluer le cadre juridique, et c’est dans ce sens qu’une proposition de loi sera déposée par la députée Marine Brenier et la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone. Considérant qu’«il est indispensable aujourd’hui que la loi fournisse les moyens légaux de lutter contre ce délit». Christian Estrosi, maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur déclare: «Les personnes qui se permettent ce type d’action sur l’espace public, comme sur l’espace privé sur lequel la collectivité n’a que peu de marge de manœuvre, doivent être sanctionnées beaucoup plus lourdement. Aujourd’hui, les contraventions auxquelles nous les soumettons, et qui sont à leur maximum à Nice, ne suffisent plus. C’est pourquoi j’ai écrit il y a 10 jours au Premier Ministre pour lui demander de faire évoluer la loi et de créer un délit relatif aux dépôts sauvages, qui susciterait à la fois une peine d’amende plus lourde ainsi qu’une peine de prison pour ceux qui se rendent responsables d’une pollution insupportable et qui génèrent d’énormes coûts pour la collectivité. »