Publié le 31 août 2017 à 8h59 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h36
C’est à Aix-en-Provence que s’est tenue la traditionnelle conférence de presse du Rectorat d’Aix-Marseille avec comme fil conducteur « l’École de la Confiance », lancé par le nouveau ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer.
Le Recteur de l’Académie, Bernard Beignier a d’abord évoqué la hausse des effectifs : «540 016 élèves à cette rentrée 2017 dans les premier et second degrés, dans le public et le privé. Une hausse de 1881 élèves par rapport à 2016 pour un total de 264 846 élèves dans le premier degré public.» Une hausse qui accompagne le gain démographique du Sud de la France avec notamment «1 000 élèves de plus à Marseille». Il s’est félicité des 455 postes supplémentaires répartis entre premier et second degrés avec plus de personnels administratifs dont des infirmières et des assistantes sociales. En revanche, si les effectifs pour les remplacements sont organisées en brigade, tout risque d’absences longues de plus de 15 jours sans remplaçants n’est pas écartée. Le Recteur s’est également voulu rassurant :«Les emplois aidés ne seront pas supprimés dans l’Éducation Nationale et en particulier ceux à destination d’élèves en situation de handicap. Au sein de l’Académie 604 emplois supplémentaires d’Accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH qui remplace AVS) ont été créés.» Il annonce également deux nouveautés pour cette première rentrée du gouvernement Macron: le dispositif «devoirs faits» en école et au collège pour remplacer les devoirs faits à la maison et une rentrée en musique. Entretien avec Bernard Beignier ste-105_bernard_beignier_recteur_29_8_17.mp3 Le rectorat est revenu sur une mesure phare, promesse du candidat Macron : le dédoublement des classes de CP et CE1 en groupe de 12 élèves, dans l’Éducation prioritaire. Une mesure, selon Bernard Beignier, qui doit combattre la difficulté scolaire dès les premières années de l’école en soutenant les élèves les plus fragiles. Soulignant qu’il s’agissait là «du début d’un dispositif plus large». Pour cette Rentrée 2017, près de 2 500 classes de CP des réseaux d’Éducation prioritaire renforcés (REP+), sont concernées au plan national. Dominique Beck, Inspecteur d’académie – Directeur académique des services de l’Éducation nationale (IA-DASEN) des Bouches-du-Rhône de revenir sur ce dédoublement de classes. ste-102_dominique_beck_bouches_du_rhone_29_8_17.mp3 Lors de la conférence des territoires au Sénat, qui s’est déroulée le 17 juillet 2017, Emmanuel Macron, a rappelé son attachement à la continuité territoriale du service public sur l’ensemble du périmètre national. Bernard Beignier a pris en compte de fortes disparités démographiques et géographiques dans les départements alpins la population est essentiellement rurale, à l’inverse de celle des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse. Ainsi plus de 70% des élèves des 1er et second degrés sont scolarisés dans le département des Bouches-du-Rhône et 20% dans le département du Vaucluse quand les départements des Alpes de Haute-Provence et des Hautes-Alpes scolarisent respectivement 5,10% et 4,30% des élèves. Comment redresser la barre ? Philippe Maheu, Inspecteur d’académie – Directeur académique des services de l’Éducation nationale (IA-DASEN) des Hautes Alpes apporte quelque éclairage, évoquant notamment « la convention ruralité » ste-104_philippe_maheu_ia_dasen_hautes_alpes_29_8_17.mp3 En ce qui concerne la sécurité, deux points ont été mis en exergue: l’adoption dans chaque établissement d’un « plan de mise en sécurité » et la coordination des services de l’Éducation Nationale, de la justice (le Procureur local), des forces de l’ordre (police ou gendarmerie) et de secours, des élus, une coordination pour faire attention aux signaux même très faibles. «L’Éducation Nationale transmet tout et le Procureur trie et recoupe.» Bernard Beignier d’insister: «Le choix du personnel dans les écoles était strict sur le plan sexuel et idéologique, dans le secteur public et privé mais aussi dans les établissements hors contrat». Et un travail avec la Politique de la Ville permet d’associer les parents à l’école, dans un mouvement de prévention de la radicalisation. Le Recteur préfère parler, in fine, pour cette rentrée scolaire d’«affinement» de la réforme du collège plutôt que de «retour en arrière». Mireille BIANCIOTTO