Publié le 9 janvier 2016 à 17h11 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 21h32
Rose aurait aimé. La cérémonie religieuse qui s’est déroulée à Saint-Pierre était sobre et pleine d’émotion, d’affection, de tendresse. Tel ce chant de Vincent, tel un dernier hommage, une dernière marque d’amour pour sa sœur. Et l’assistance ressemblait à son restaurant, il y avait là les amis des bons et des mauvais jours, au premier rang : le sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin et Michel Montana, le président du Mondial la Marseillaise à pétanque lequel assis aux côtés d’Alex et de Vincent. Et puis le quartier était là, Ben l’épicier chez lequel, pendant de longues années, elle venait faire ses courses. Également présent le restaurateur Bernard Loury ainsi que des pizzerias du centre ville. Le personnel était là, les actuels comme les anciens…Et chacun communiaient dans un même chagrin. Michel Aime, ancien directeur des douanes, président du Comité Marseille Vieux Port de la Légion d’Honneur est venu accompagner Rose qui avait reçu des mains de Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire de la Ville, les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur le 28 février 2014 et qui était membre de son secteur. «C’est également en tant qu’épicurien habitué de Chez Vincent que j’ai tenu à être présent», à ses côté Edith Garson, maître artisan couturier et autre habituée des lieux.
Le prêtre lit l’Evangile de saint-Jean, évoque Sainte-Marthe, la résurrection de Lazare. Puis de raconter l’histoire d’un enfant qui se promène dans un cimetière avec son grand-père. Puis de considérer : «A Dieu la miséricorde, à nous la mémoire. Rose était la mémoire de Marseille, une grande travailleuse, une grande généreuse qui n’a pas été épargnée ». Et de rappeler : «Lorsque l’on perd ses parents on est orphelin; lorsque l’on perd son conjoint on est veuf. Mais, il n’y a pas de mot lorsque l’on perd un enfant, comme si cette douleur, trop grande, était indicible. Rose, éminemment proche de Dieu, n’a pas oublié la Foi héritée de son enfance. Rose venait de Dieu et de la Sicile. Alors, n’oublions pas Rose et, pour cela, continuons à aller nous régaler dans son restaurant». Il conclut : «Rendons grâce à Dieu de nous avoir permis de connaître Rose et que Dieu l’accueille, si ce n’est déjà fait, en son paradis». Adieu Rose.
Michel CAIRE