Publié le 8 décembre 2013 à 11h17 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h10
Stéphane Le Foll, le ministre de l’agriculture, en avant-propos de la séance de clôture des travaux de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Marseille, rend hommage à Nelson Mandela : «Symbole de l’unité, de la réconciliation et, surtout, du combat contre l’apartheid, contre le racisme ».
Puis c’est au tour de Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’État, de prendre la parole, de se faire l’écho des conclusions de la réunion ministérielle du Comité des Politiques de Développement Territorial. « Nos délibérations ont été dirigées par l’impératif de restaurer la croissance de façon inclusive et durable pour l’environnement, de créer des emplois et de regagner la confiance publique ».
Les ministres représentant les pays de l’OCDE avancent: « Nous recommandons que les gouvernements nationaux repensent leurs politiques pour tirer parti du potentiel des villes et des régions afin de répondre aux défis d’aujourd’hui, de se préparer pour demain et de bâtir des sociétés résilientes ». En effet : « En complément des approches macroéconomiques traditionnelles qui visent le niveau national, les villes de toutes tailles peuvent contribuer de façon significative à la création d’emplois et à la croissance ».
Ils considèrent d’autre part: « L’investissement public constitue une responsabilité partagée entre niveaux de gouvernement ». Rappelant que parmi les 1 200 milliards de dollars d’investissement public effectués en 2012 dans la zone OCDE, 72% ont été réalisés par les gouvernements infranationaux. « Cependant, avec la crise, l’investissement public infranational a chuté de 13% au cours de trois dernières années (autour de 20% pour les Pays de l’Union européenne) ».
Marylise Lebranchu poursuit : « Les principes développés par le Comité des politiques de développement territorial proposent un plan d’action et nous appelons à les transformer en un instrument de l’OCDE, accompagnés d’un guide détaillé de mise en œuvre ». Dans ce cadre « nous demandons à l’OCDE de renforcer son dialogue avec les gouvernements infranationaux en tant que partenaires clés de l’OCDE, ainsi qu’avec les institutions financières et les opérateurs privés qui peuvent fournir des financements et de l’expertise en matière d’investissement ».
Puis de considérer : « Nos gouvernements peuvent améliorer le bien-être de la plupart de nos concitoyens en abordant les problèmes auxquels les villes sont confrontées ». D’après les données de l’OCDE, « un système urbain bien équilibré favorise les bénéfices économiques pour toutes les régions d’un pays ».
Les ministres invitent : « L’OCDE à proposer davantage d’outils pour soutenir les gouvernements dans l’évaluation de leurs cadres de politiques urbaines nationales afin de renforcer la résilience de nos économies et de nos sociétés ». Ils jugent : « Nos cadres de politiques urbaines nationales doivent se concentrer davantage sur les opportunités plutôt qu’uniquement sur les problèmes. De meilleures approches de politiques urbaines nous aiderons à améliorer la qualité de vie pour les habitants de tout âge ainsi que la résilience aux catastrophes naturelles et au changement climatique. Des villes meilleures contribueront également à renforcer la création d’emplois et la capacité d’innovation ».
Aussi bien, la gouvernance de l’investissement public qu’une stratégie nationale pour les villes « requièrent une mise en œuvre tournée vers la réalité des bassins de vie et d’emploi, autrement dit, une approche qui adapte les politiques publiques aux territoires ».
Pour accomplir tous ces travaux, être au plus près des réalités « nous invitons l’OCDE à développer des outils de mesure ainsi que de conseil sur les approches de politiques publiques et les mécanismes de gouvernance qui permettent de mieux adapter les politiques publiques aux territoires ». De plus les ministres encouragent l’OCDE « à faire participer les pays non-membres à ces discussions cruciales pour nos politiques publiques. Il faut promouvoir le partage de savoir entre les pays membres et non membres de l’OCDE sur les défis mondiaux, tels que le développement inclusif et durable ».
En guise de conclusion « nous invitons l’OCDE à fournir des données fondamentales ainsi que des conseils et des orientations pour la mise en œuvre des politiques publiques, notamment afin d’adopter les principes pour l’investissement public efficace ; élaborer des cadres de politiques urbaines nationales capables de répondre aux besoins et aux opportunités d’ordre économique, social et environnemental des villes de toutes tailles; développer de nouvelles données et de nouveaux outils de politiques publiques et de gouvernance ; promouvoir le dialogue entre nos gouvernements et l’OCDE avec les dirigeants des régions et des villes, ainsi qu’avec les institutions financières et les opérateurs privés, pour atteindre ces objectifs ».
Michel CAIRE
Plus d’info: Rapport de l’OCDE