Publié le 19 février 2021 à 21h31 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 14h56
Plusieurs célébrités, ex-sportifs, acteurs ou chanteurs, ont signé une tribune pour soutenir les supporteurs de l’OM, opposés à la direction du club. Lesquels ont tenu une conférence de presse commune pour demander le départ des actuels dirigeant tandis que la ministre des sports intervient aussi sur ce dossier mettant en garde le président Eyraud.
C’est officiel, Jacques-Henri Eyraud, le président de l’OM est magique. Son concept de supportérisme a pris au-delà de toutes ses espérances. En quelques jours, mieux en quelques heures, il a fédéré la Droite et la Gauche, Renaud Muselier, président LR de Provence Alpes-Côte d’Azur, Martine Vassal, présidente LR de la métropole Aix-Marseille, le sénateur PCF Jérémy Bacchi et, Benoît Payan le maire PS-Printemps Marseillais de la cité phocéenne. Ce dernier demandant à Jacques-Henri Eyraud de «calmer le jeu».
Tous sont unis, tous «supportérisent» le départ d’Eyraud et MacCourt
Il a également réussi à fédérer les clubs de supporters: South Winners, Ultras, Fanatics, Dodgers, MTP, et club des amis de l’OM qui ont tenu une conférence de presse commune ce vendredi dans le cadre prestigieux du Pharo. Sans oublier une tribune en soutien aux supporters de l’OM signée par une centaine de personnalités marseillaises, ex-joueurs, artistes, journalistes ou militants associatifs. Jean Tigana, Manuel Amoros, les membres du groupe IAM, Patrick Bosso ou Jean-Pierre Foucault. On note, ainsi, parmi les signataires de ce texte, publié dans La Provence et notamment rédigé par le romancier Jean-Paul Delfino. Tous sont unis, tous «supportérisent» le départ d’Eyraud et Mac Court.
«L’OM est sa propre légende, elle ne s’achète pas (…) l’OM ne tient pas dans un “project”», lâchent les auteurs du texte, en référence au « Champions Project » porté par la direction depuis l’arrivée de Frank McCourt à la tête du club en 2015. «La seule Agora de l’OM, c’est nos rues, nos bars, nos salons devant la télé, nos corps massés devant le camion-pizza et nos virages, l’OM ne rentre pas dans le rang, il ne rentre pas se coucher, il ne rentre pas dans la langue nouvelle des comptables, dans les placements calculés des entrepreneurs» : là, c’est directement la direction du club et sa dernière initiative qui est visée, cette « Agora OM » par laquelle il entend lancer «une grande concertation » avec «tous les supporteurs», tout en les mettant «en demeure» de mettre fin aux violences.
L’OM est à sa ville, à son histoire, à son peuple
«L’OM n’appartient ni aux joueurs, ni aux présidents, ni aux managers, tous de passage. L’OM est à sa ville, à son histoire, à son peuple», conclut cette tribune. Et les supporters d’annoncer que des demandes de manifestation vont être déposées en Préfecture: «on va tous descendre sur la Canebière». L’affaire va même plus haut puisque Roxana Maracineanu, la ministre des Sports a déclaré, ce vendredi 19 février sur France Info qu’elle allait appeler «Monsieur Eyraud», en précisant: «Je tiens beaucoup à ce que l’on respecte les supporters. Ils ont été là avant les dirigeants actuels. Ils seront là encore pendant des années. Il faut les respecter, les associer, trouver des terrains d’entente, de discussions. Les impliquer aussi, pourquoi pas, à la gérance du club. Je tiens beaucoup à cela». Et les supporters de lancer aux dirigeants: «On ne vous reconnaît plus comme dirigeant de l’OM.»
Attendre la réaction d’un grand supporter de football devant l’éternel, le Pape François
Il est temps de quitter le club…». Alors «Ite Missa est ?», peut-être pas. Il ne reste plus qu’à attendre la réaction d’un grand supporter de football devant l’Éternel, le Pape François qui pourrait rappeler à Jacques-Henri Eyraud que, certes, «errare humanum est » mais que «perseverare diabolicum»…
Michel CAIRE