On a écouté à La Roque d’Anthéron: Boris Berezovsky et les jeunes lauréats du Concours international Tchaïkovski

Publié le 30 juillet 2016 à  21h41 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h32

L'immense pianiste Boris Berezovsky  (Photo Christophe Gremiot)
L’immense pianiste Boris Berezovsky (Photo Christophe Gremiot)
Dmitry Masleev 1er prix du Concours international Tchaïkovski (Photo Christophe Gremiot)
Dmitry Masleev 1er prix du Concours international Tchaïkovski (Photo Christophe Gremiot)
Lukas Geniusas 2e Prix du Concours international Tchaikovski (Photo Maud Delaflotte)
Lukas Geniusas 2e Prix du Concours international Tchaikovski (Photo Maud Delaflotte)
Lucas Debargue 4e prix du Concours international Tchaïkovski (Photo Maud Delaflotte)
Lucas Debargue 4e prix du Concours international Tchaïkovski (Photo Maud Delaflotte)

Géant du piano et fidèle du Festival de La Roque d’Anthéron, Boris Berezovsky, colosse attentif aux autres, s’est produit cette semaine et a mis toute la conviction de son talent au service des douze études d’exécution transcendante de Liszt. Une prestation physique impressionnante et une performance intellectuelle (tout fut joué sans partition) ponctuées en rappel par des Pièces lyriques de toute beauté. Autre événement de la semaine, la présence à la Roque de trois jeunes pianistes soutenus par Boris Berezovsky. Trois jeunes virtuoses (deux Russes et un Français) lauréats de la 15e édition du Concours Tchaïkovski qui s’est tenu à Moscou en juillet dernier. Le jeune Français, Lucas Debargue, 4e prix est une véritable révélation du Concours au point de devenir  » la préférence » du public russe. Lucas Debargue a d’ailleurs livré un «Gaspard de la nuit» de Ravel qui fera date. Aussi puissant que dans son premier CD gravé chez Erato, son interprétation de l’œuvre du compositeur français souleva les montagnes et fut égalée par son jeu personnel puissant et aérien de la «Sonate n° 3» de Prokofiev et de la «Sonate en si» de Liszt où il montra toutes ses possibilités techniques et sa maturité intellectuelle. Le mercredi 27 juillet ce fut au tour de Lukas Geniusas (2e Prix du Concours) de lui succéder. Tout en puissance, même si le jeu est parfois un peu moins exalté et exaltant, il est cependant d’excellente facture notamment dans des «Mazurkas» de Chopin. Le jeune prodige russe a séduit le public de La Roque. Puis, le 29 juillet c’est Dmitry Masleev qui conclura cette semaine russe. Auréolé du 1er Prix au Concours, précédé d’une réputation d’excellence, c’est d’un pas décidé qu’il s’empara du piano de La Roque (un splendide Blüthner, instrument allemand aux sonorités remarquables). Il est venu, a joué, ne nous a pas convaincus. Mais Masleev sait et peut tout jouer. Des soirées Champagne ! Avec trop de bulles au demeurant… mais bon l’ivresse fut tout de même là.
Jean-Rémi BARLAND

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