Publié le 8 septembre 2015 à 21h00 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h29
Alors qu’une enquête publique est en cours jusqu’au 25 septembre 2015 pour statuer sur la demande de l’entreprise Alteo Gardanne pour prolonger l’autorisation de rejeter en Méditerranée ses effluents pour 30 ans, les élu-e-s écologistes au Conseil Régional ont déposé un avis défavorable auprès du commissaire enquêteur.
«Depuis 1966, l’entreprise bénéficie d’une dérogation à la législation environnementale l’autorisant à rejeter des résidus liquides et solides à 230 mètres de profondeur dans le canyon de Cassidaigne, en plein cœur du Parc National des Calanques. Cette dérogation doit prendre fin au 31 décembre 2015, obligeant Alteo à cesser à cette date tous types de rejets (solides et liquides) en Méditerranée. La société Alteo prévoit bien de respecter l’arrêt en mer de ses rejets solides (boues rouges), grâce notamment à l’installation de filtres-presse, mais soutient qu’il n’existe à ce jour pas de solution économiquement viable à l’arrêt de ses rejets liquides.»
Les élu-e-s régionaux écologistes ont déposé ce mardi 8 septembre, en mairie de la Ciotat leur contribution à l’enquête publique après un échange avec les commissaires enquêteurs qui tenaient leur permanence dans cette commune du littoral. Il est à rappeler que depuis l’arrêté préfectoral du 1er juillet 1996, l’exploitant est pleinement informé que «la société devra cesser tout rejet en mer au 31 décembre 2015 ».
«Ce long délai de 20 ans qui fixait la fin d’autorisation de rejets solides et liquides pour trouver une solution aux rejets en mer aurait dû permettre à l’industriel de faire évoluer ses méthodes de fabrication d’alumines pour respecter les normes s’appliquant à tous ses rejets dans l’environnement», écrivent les élu-e-s écologistes dans leur contribution à l’enquête publique. Avant de conclure: «L’entreprise Alteo n’a pas à nous faire choisir entre « l’emploi » et « l’environnement »» et (…) «à moins que l’entreprise ne prenne des engagements fermes et précis d’ici la fin de l’enquête publique sur un procédé de traitement de l’eau, ou sur toute autre solution alternative aux rejets en mer, qui nécessiteraient, l’un ou l’autre, un délai d’adaptation, nous vous demandons par conséquent de ne pas donner d’avis favorable dans vos conclusions à cette enquête publique.»