Paris- Fondation ARC: 12 jeunes chercheurs récompensés dont 2 Marseillais

Publié le 30 novembre 2017 à  18h24 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h48

Les 21e Journées Jeunes Chercheurs (JJC) de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer viennent de se tenir à Paris. Elles ont rassemblé plus de 100 jeunes chercheurs venus de toute la France pour présenter leurs travaux, échanger avec leurs aînés et rencontrer les donateurs de la Fondation ARC qui participent au financement de leur recherche.

(Photo Fondation Arc)
(Photo Fondation Arc)
Ces journées témoignent de l’engagement durable de la Fondation ARC aux côtés des jeunes chercheurs. Elles donnent lieu à la remise de trois prix qui récompensent le travail accompli par les jeunes chercheurs, grâce au soutien de la Fondation ARC :
-le prix Hélène Starck décerné aux meilleures présentations orales ou posters par un jury scientifique présidé cette année par Lionel Larue (Institut Curie-Orsay), membre du Conseil scientifique de la Fondation ARC;
-le prix Kerner attribué par un jury de journalistes présidé cette année par Hugo Jalinière, de Sciences et Avenir, aux meilleurs articles de vulgarisation scientifique;
-le prix coup de cœur des donateurs décerné aux trois chercheurs qui ont su le mieux faire passer l’intérêt de leurs travaux auprès des donateurs de la Fondation ARC présents lors des Journées.
Lors de la remise des prix, Michel Pébereau, président de la Fondation ARC, a souligné l’engagement de la Fondation à accompagner les jeunes chercheurs à toutes les étapes de leur formation, rappelant qu’en 2016, ce sont 130 jeunes chercheurs qui ont été soutenus par la Fondation pour un montant total de 7,5 millions d’euros.
Le président de la Fondation ARC a particulièrement insisté sur l’importance d’accompagner les profils médicaux : «En 2016, nous avons souhaité, en lien avec notre Conseil scientifique, aller encore plus loin et nous avons retravaillé les offres adressées aux profils médicaux en créant l’appel à projets « Médecins, Pharmaciens :
destination recherche en cancérologie ». Ce sont une quarantaine de jeunes qui ont pu en bénéficier en 2017. Ces offres sont diverses : soutien à la préparation d’un Master de Recherche 2e année, aides doctorales, mais aussi un Prix pour la mobilité internationale qui permet aux lauréats de bénéficier d’une formation complémentaire de 6 à 12 mois dans un laboratoire d’excellence à l’international.
»

Les lauréats

Le prix Hélène Starck 2017 : un cru prometteur
Le président du jury scientifique, Lionel Larue, a salué la qualité des travaux présentés cette année avant de désigner les sept lauréats du prix Hélène Starck récompensant les meilleures présentations orales ou posters.
Le prix Hélène Starck des meilleures communications orales a été décerné à :
• Berfin Seyran, doctorante, à l’Institut de recherche en cancérologie de Montpellier, pour ses travaux sur le rôle de la protéine E4F1 activatrice de gènes clés dans le métabolisme des cellules de la peau et le renouvellement normal de ce tissu ;
• Geoffrey Guittard, post-doctorant au Centre de recherche en cancérologie de Marseille, pour ses recherches visant à améliorer l’efficacité anti-tumorale des lymphocytes T cytotoxiques (des cellules du système immunitaire capables de détruire des cellules anormales) afin de développer de nouvelles immunothérapies;
• Rania Ben Jouira, doctorante au Centre méditerranéen de médecine moléculaire (C3M) de Nice pour ses travaux sur le rôle d’un réseau de protéines extracellulaires appelé « matrice extracellulaire» dans la résistance des mélanomes aux thérapies ciblées.

Le prix Hélène Starck des meilleurs posters a été attribué à :
• Raul Ezequiel Perret, étudiant en master 2 recherche au Centre régional de recherche en cancérologie Nantes-Angers (Nantes) pour ses travaux sur le rôle du corécepteur NRP1 (Neuropilin1) dans la résistance à la chimiothérapie du glioblastome multiforme, le plus fréquent des cancers du cerveau ;
• Noella Lopes, doctorante au Centre d’immunologie de Marseille-Luminy, pour ses recherches précliniques sur la prévention du cancer du côlon associé à la colite ulcéreuse, grâce au transfert de lymphocytes T régulateurs spécifiques (déficients en lymphotoxine a) ;
• Patricia Davidson, post-doctorante à l’Institut Curie (Paris) pour ses travaux sur le rôle des nesprines, des protéines qui relient le noyau au squelette de la cellule et qui jouent un rôle dans la capacité des cellules tumorales à rentrer à l’intérieur des vaisseaux sanguins puis à en sortir pour former des métastases à distance;
• Coralie Trentesaux, doctorante à l’Institut Cochin, pour ses recherches explorant l’impact de l’autophagie (ou auto-cannibalisme cellulaire) dans la survie des cellules souches responsables du développement du cancer colorectal afin de développer, à terme, de nouvelles pistes thérapeutiques.

Les lauréats du prix Kerner 2017 :
Le président du jury du prix Kerner, Hugo Jalinière, a salué au nom de l’ensemble du jury l’effort de vulgarisation réalisé pour emmener le jury de journalistes dans l’exploration de travaux très techniques en remettant le prix aux trois lauréates :
• 1er prix : Rozenn Riou, doctorante à l’Institut Cochin (Paris) pour « La perte de la protéine ARID1A brise le coeur de notre foie », un article sur l’identification d’une mutation génétique directement responsable de la survenue de cancers du foie ;
• 2e prix : Patricia Davidson, post-doctorante à l’Institut Curie (Paris) pour «Un parcours pour cellules métastatiques», un article qui retrace ses expériences menées afin de comprendre comment les cellules métastatiques se déforment pour franchir les obstacles et se disséminer dans l’organisme ;
• 3e prix : Hadia Moindjie, post-doctorante à Gustave Roussy (Villejuif) pour «Trafic intracellulaire : journée noire pour les cellules cancéreuses », un article qui file la métaphore du trafic routier pour expliquer les résistances de certains cancers de l’ovaire (cancers de haut grade séreux) aux chimiothérapies.

Prix coup de cœur des donateurs : trois thèmes de recherche proches des préoccupations du grand public
Les donateurs, qui ont pu rencontrer les jeunes chercheurs afin de discuter de leurs travaux, ont sélectionné quant à eux trois lauréats pour leurs explications pédagogiques autour de sujets qui suscitent questions, curiosité, espoir :
• «La chimiothérapie : quels effets sur le coeur ?», exploré par Marie Cauquil, doctorante à l’Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires (Toulouse) ;
• «Big data : un allié de poids contre le cancer», explicité par Djihad Hadjadj, doctorant à l’Institut Jacques Monod (Paris) ;
• «Molécules naturelles, une source d’inspiration pour créer de nouveaux médicaments
anticancéreux ?», expliqué par Pauline Rullière, post-doctorante à l’Institut de Chimie de Toulouse.

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