Parvis du Protestantisme Marseille : A la découverte des « Équipes Mobiles Académiques de Sécurité »

Publié le 25 septembre 2013 à  22h44 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h19

Le Parvis du Protestantisme a accueilli Norbert Frechet des « Équipes Mobiles Académiques de Sécurité » (EMAS)
Le Parvis du Protestantisme a accueilli Norbert Frechet des « Équipes Mobiles Académiques de Sécurité » (EMAS)
Le Parvis du protestantisme – centre culturel communautaire dont la vocation est de favoriser la rencontre et le dialogue entre les différents acteurs de la vie marseillaise (*) – après une pose estivale propose de nouveau, depuis ce mardi 24 septembre 2013, ses déjeuners-débat. Pour cette rentrée il a été question de découvrir les « Équipes Mobiles Académiques de Sécurité » (EMAS), grâce à un de ses membres, Norbert Frechet, un ancien fonctionnaire de police. Peu connue, cette structure intervient pourtant aujourd’hui « entre 4 et 7 fois par jour ».
« Après trente ans de police, l’heure de la retraite a sonné. Un temps de repos et puis je me suis vite demandé ce que j’allais faire de ma vie. C’est alors que l’on m’a proposé d’intégrer l’EMAS, une structure créée par le précédent gouvernement et pérennisé par l’actuel  ». Puis d’indiquer que L’EMAS est une équipe pluridisciplinaire composée, entre autres, de personnels de ministère de l’Éducation nationale, du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Justice, d’éducateurs et de psychologues. « Au départ il s’agissait d’assurer la sécurité aux alentours des établissements scolaires et dans ces derniers lorsque le chef d’établissement nous le demandait. Et, au bout de six mois, nous avons été placés sous la responsabilité directe du recteur, sachant que, dans chaque académie, un responsable sécurité a été mis en place  ».
Très vite, les missions de l’EMAS ont concerné la prévention des situations de violence en milieu scolaire en (in)formant les personnels, les élèves et le cas échéant leurs représentants légaux. Dans ce cadre, les EMAS ont notamment à informer les élèves sur leurs droits et devoirs, les risques liés à l’usage d’internet et les conduites à risque. De former les personnels à la gestion de crise et des conflits ainsi qu’à l’approche du public adolescent difficile. D’apporter une contribution lors des réunions avec les partenaires institutionnels et inter-institutionnels. Ils ont également pour mission de sécuriser les EPLE (établissements publics locaux d’enseignement), notamment par le biais du diagnostic de sécurité et de la médiation. De sécuriser en aidant à assurer la sécurité des biens et des personnes dans les établissements et aux abords, sans toutefois se substituer aux forces de l’ordre. Ils doivent également établir le diagnostic de sécurité, l’actualiser et suivre la mise en œuvre des préconisations. Proposer en tant que tiers des médiations pour apaiser les conflits. Accompagner, soutenir et conseiller tous les personnels, élèves et familles en situation de crise. Accompagner en offrant soutien, conseil et informations à la communauté éducative et/ou aux victimes de violences. Aider et soutenir les chefs d’établissement et les services de vie scolaire dans la gestion de crise et d’après crise. Quelle que soit son action, l’EMAS se place sous l’autorité fonctionnelle du chef d’établissement lorsqu’elle intervient en milieu scolaire.

« Nous intervenons de la maternelle à l’université »

Trois équipes ont vu le jour, une sur Marseille, une sur Aix-en-Provence ainsi que le 04 et le 05 et une troisième sur Avignon : « A Marseille nous sommes 8, 2 policiers en retraite, 2 psychologues, 3 éducateurs judiciaires et un spécialiste des réseaux sociaux. Nous sommes appelés à intervenir sur instruction du recteur d’académie ; sur proposition de l’inspecteur d’académie ; sur proposition du conseiller sécurité responsable de l’EMAS ; sur demande du chef d’établissement. Nous intervenons de la maternelle à l’université en nous adaptant aux situations, en fonction des compétences requises. Lorsque les psychologues doivent intervenir ils ne le font que ponctuellement, avant de diriger les personnes vers les services concernés ».
Norbert Frechet souligne que, dans les premiers temps, ce service a été mal perçu : « On ne comprenait pas très bien qui nous étions, certains craignaient le fait que nous soyons directement rattaché au recteur. Et puis, petit à petit, on a commencé à nous regarder différemment, notamment lorsque nous intervenons en situation de crise, comme cela nous arrive 8 à 10 fois par an ».
Michel CAIRE
(*) A travers ses différentes actions, le Parvis, centre culturel communautaire propose de : débattre des questions qui traversent notre société en privilégiant toujours l’échange et la pluralité des points de vue et des expériences ; participer en centre-ville à l’action sociale de Marseille, le soutien aux familles et aux individus considérés dans leur globalité ; interroger le sens de la vie par différentes expressions culturelles ; susciter l’échange avec les acteurs de la Cité. Dans le quartier marchand de l’hyper centre-ville de Marseille, le Parvis du Protestantisme est un lieu de gratuité où chacun est accueilli, accepté et reconnu dans sa singularité.
Prochain déjeuner : Mardi 1er octobre 2013 : « Un établissement scolaire qui innove ; le Collège de la Belle-de-Mai à Marseille » avec Dominique Tesoriere, Principal du collège de La Belle de Mai à Marseille

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