Publié le 2 avril 2013 à 13h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h12
Chaque mois , le Pavillon M dédie trois murs de son espace muséal à des artistes du territoire. Les artistes du mois d’avril sont Pierre Sauvageot, Florent Joliot et Michaël Jonhson.
Pierre Sauvageot, compositeur et directeur de Lieux publics
L’artiste propose « Arbre à balinaises » un arbre de 6 mètres de haut « pour retrouver la simplicité de l’écoute ; sortir des décibels et des mégawatts ; maîtriser la technologie au lieu de la subir ; déguster le plaisir d’un parcours ».
Avant de s’attaquer à la musicalité d’une balade éolienne, Pierre Sauvageot a eu un parcours musical éclectique qui l’a amené à faire de la ville le texte, le contexte et le prétexte de son travail.
Après les fanfares militantes des années 70, après 10 ans de free-jazz et de trompette, il s’associe en 1983 à Michel risse pour créer Décor sonore qui servira de cadre à de multiples aventures : Ballet mécanique pour hélicoptères et engins de chantiers. Grand mix pour tambour du Bronx, Voix bulgares et orchestre philarmonique, Corps sonores, octuor de mégaphones, etc.
Parallèlement, il accompage les créations de la chorégraphe Jany Jérémie (Black Label, J’Voudrais être blanche, Kiosque, Nègre… ) On le retrouve avec Serge Hureau (Gueule de Piaf, Au bon petit Charles), avec Oposito ( Transhumance) et avec Toni Casalongue (Voce in Festa).
Puis, il s’installe durablement dehors, et décide de dédier son travail à l’espace public : Allegro Barbaro pour 100 amateurs jouant du cyclomoteur ou des klaxons, Le Concert de public interprété par les spectateurs eux-mêmes, oXc (Odyssée), Opéra urbain pour grande place.
Sa prochaine création Igor hagard est une réorchestration de l’œuvre emblématique d’Igor Stravinsky Le Sacre du printemps, dont on célèbre en 2013 le centenaire. L’orchestre symphonique y est remplacé par une multitude de sos évoquant le voyage : rumeurs ferroviaires, vagues et mouettes, instruments extra-européens, paroles polyglottes…
Florent Joliot, photographe plasticien
« J’ai la conviction qu’un travail poétique acquière par son intense présence au monde toute sa dimension politique ».
U+2641-L’anabase convoque à la fois des notions de nomenclature scientifique avec l’unicode de la planète terre ; et sous le terme anabase, initialement récit grec d’une épopée guerrière sur fond maritime, fait référence sur un même plan, autant sa réappropriation par la poésie (Paul Celan, Saint John Perse), que par la philosophie politique contemporaine.
Michaël Johnson, peintre, illustrateur, designer « Magies et réalités »
L’artiste a suivi son métier de peintre illustrateur en Europe et aux Etats-Unis. Après des études aux Beaux-Arts à York (dans le Nord de l’Angleterre), il s’installe à Londres et travaille en freelance à l’âge de 22 ans, pour les maisons d’éditions, publicités et groupes de design à Milan, Paris, Hambourg, Francfort, stockholm, etc.
Il a travaillé sur différents projets dans le monde du cinéma (Bertolucci, Spielberg…), avec la parution de plusieurs livres sur des sujets variés, depuis les belles femmes en portraits à la science-fiction, jusqu’à un livre sur l’aviation avec l’architecte sir Norman Foster. Fasciné par l’Orient et l’art oriental, il prépare un projet sur le Maghreb.
