Publié le 14 avril 2013 à 3h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h07
Contre vents et marées, un PARC force 5
Alors qu’ils ont changé d’entraîneur dans la semaine, les Aixois ont réalisé une superbe opération au classement en s’offrant un succès bonifié contre Albi (27-12). Ils lèguent ainsi à Dax le fauteuil peu enviable de premier relégable et empoche, avec ce deuxième bonus offensif de la saison, un point qui pourrait peser lourd dans le décompte final.
Est-ce la marque d’une force mentale à toute épreuve ? Toujours est-il que c’est alors qu’ils naviguaient plus que jamais par vents contraires que les « Noirs » ont réalisé l’une de leurs plus belles opérations de la saison. En position de relégable après la défaite la semaine passée à Dax (25-15), en pleine crise interne avec un changement d’entraîneur dans la semaine, Didier Nourault désavoué par ses joueurs ayant été remplacé à la hâte par Conrad Stoltz, les Aixois se sont offert un succès bonifié face à Albi (27-12), le deuxième seulement cette saison après celui signé face à Auch lors de la 3e journée (33-9). Et si ce matin le PARC ne voit pas encore la vie en « rose », la route du maintien étant encore loin d’être dégagée, en tout cas il ne la voit plus en « rouge » : les Provençaux ont en effet profité du large succès de Tarbes sur Dax (44-12) pour s’extraire de la zone de relégation à trois journées de la fin du championnat de Pro D2.
« Condition nécessaire mais pas forcément suffisante » : comme l’aurait expliqué un professeur de mathématiques rugbystiques, c’était l’équation que le PARC se devait de résoudre ce samedi 13 avril sur les coups de 18h30 au stade Maurice David pour continuer à croire en ses chances de maintien. Car sur les quatre « finales » que les « Noirs » devront disputer d’ici la fin de la saison, ce match à domicile face à une équipe d’Albi qui n’a plus rien à espérer ni à craindre dans ce championnat, apparaissait bel et bien comme la plus abordable de toutes. Et force est de reconnaître que les Aixois ont fait le métier, dominant les Tarnais que ce soit dans l’envie et dans le jeu. Certes la rencontre, émaillée par de trop nombreuses fautes de part et d’autre, n’a pas jamais atteint des sommets. Mais qu’importe : en inscrivant trois essais sans en encaisser un seul, les Aixois ont empoché un point de bonus offensif qui pourrait valoir de l’or à l’heure du décompte final. Ils ont ainsi réussi une excellente opération comptable et c’est, dans la situation actuelle, la seule chose qui importe.
Une deuxième « finale » contre Pau samedi à Maurice David
S’ils n’ont pas semblé longtemps en mesure de contester la supériorité des « Noirs », souffrant d’un légitime déficit d’envie face à une équipe qui jouait sa survie, les Tarnais n’en ont pas moins existé au score en début de rencontre grâce à la botte de leur arrière Sylvain Bouillon. Et après deux pénalités réussies, ce sont les Albigeois qui menaient 6-0 après 11 minutes de jeu, laissant craindre le pire après la semaine très agitée qu’avaient vécue les Aixois.
Mais rapidement ces derniers reprenaient les commandes de la rencontre en se voyant accorder un essai de pénalité au quart d’heure de jeu, transformé par Lucas Lévy (7-6, 15e). Et juste avant la pause, les Aixois prenaient leurs distances grâce à un deuxième essai inscrit par son pilier gauche Emmanuel Felsina (35e). Avec la transformation de Lucas Lévy, qui entretemps avait réussi une pénalité, cela faisait 17 à 6 : Albi ne s’en remettra pas. Car jamais après la pause les Tarnais n’ont semblé en mesure d’inverser le cours du match, même si la botte de Sylvain Bouillon les a longtemps maintenus à portée du bonus défensif. Mais ce bonus, ce sont cette fois les Aixois qui allaient l’empocher, l’ailier sud-africain Wylie Human ayant la bonne idée d’aplatir en terre promise à un quart de la fin (27-12, 64e). Plus rien ne sera marqué, permettant aux Aixois de réaliser une superbe opération au classement.
Car si dans le même temps l’AS Béziers a fait de même en empochant le bonus offensif face à Colomiers (23-9), alors que les Héraultais étaient menés à la pause (8-9), c’est Dax qui, après la correction subie à Tarbes, occupe désormais le fauteuil de premier relégable à deux points du PARC (41 contre 43). Béziers et Auch, battu à Narbonne (31-15), comptent pour leur part deux unités de plus (45).
Leur deuxième finale les « Aixois » la disputeront contre Pau, toujours à Maurice David, samedi 20 avril à 18h30. Les Béarnais, qui chercheront à glaner une victoire pour se garantir de recevoir lors des barrages d’accession, devraient manifester un appétit bien plus féroce que les Tarnais. Dans le même temps, Auch recevra le champion de France de Pro D2, Oyonnax, sacré ce samedi et promu du même coup en Top 14, alors que Béziers se coltinera un derby du Languedoc en terre narbonnaise. Le lendemain à 19h30, Dax recevra le Lyon OU, lancé au sprint dans la course à la qualification après être revenu du diable vauvert ces dernières semaines.
Serge PAYRAU
A Aix-en-Provence, stade Maurice David, 27e journée de Pro D2
Pays d’Aix RC bat SC Albi 27 à 12 (17-6)
Spectateurs : 2 000.
Arbitre : M. Stéphane Pomarede.
Pour le PARC : 3 essais : de pénalité (15e), Felsina (35e) Human (64e). 3 transformations : Lévy (15e, 35e, 64e). 2 pénalités : Lévy (26e, 45e).
Pour Albi : 4 pénalités : Bouillon (2e, 11e, 43e, 55e).
Evolution du score : 0-3, 0-6, 7-6, 10-6, 17-6 (MT), 17-9, 20-9, 20-12, 27-12.
PAYS D’AIX : Lévy – Labarthe (puis Solana 66e), Noutary, Christophers (cap.), Human – (o) Viazzo, (m) Rochette (puis Bruzulier 75e) – Tu’ineau (puis Labrit 63e), Longepee, Barriol – Mynhardt, Santoni (puis Charlier 57e) – Cossia (puis Chéron 40e, puis Cossia 68e), Bisciglia (puis Bonet 55e), Felsina (puis Turini 55e).
ALBI : Bouillon – Palis, Kaiser (puis Todua 63e), Bonnet, Poujol – (o) Barthélémy, (m) Chateaureynaud – L. Mondoulet (puis Lane 51e), Baluc Rittener (cap.) (puis J. Mondoulet 14e), Calas – Damiani (puis Correa 64e), Maisuradze – Akhobadze (puis Gau 40e), Djebablah, Tetrashvili (puis Frize 40e).