Publié le 25 juin 2021 à 15h00 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 19h16
Renaud Muselier, candidat LR à sa succession à la tête de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, accompagné des candidates Dominique Brogi, fondatrice de l’entreprise mon shérif qui permet de dénoncer des violences grâce à un bouton d’alerte, candidate dans le Vaucluse, Caroline Gora, présidente de l’association Egali-Terre qui lutte contre les violences faites aux femmes, candidate dans les Bouches-du-Rhône et Sabrina Roubache, productrice de cinéma, candidate dans les Bouches-du-Rhône, s’est rendu au Planning familial des Bouches-du-Rhône, où il a été reçu par sa coprésidente, Claire Ricciardi.
Lors de cette rencontre 5 personnes ont témoigné: Nathalie Rocailleux, Présidente de l’association transition association familiale laïque «avec qui nous avons créé la Maison d’aide aux victimes Françoise Giroud à la Seyne sur Mer», précise Renaud Muselier; Mathilde dauphin, étudiante, pompier volontaire (candidate aux élections régionales); Julie Lucazeau, comédienne et metteur en scène, Néhari Nouria, fondatrice d’une entreprise d’insertion; Myriam Baverel, médaillée olympique de Taekwondo et conseillère technique de la fédération de Taekwondo.
«J’ai voulu bâtir ce temps fort autour de vous, autour de votre histoire, des vocations qui vous animent et de l’engagement qui est le vôtre», indique Renaud Muselier qui précise :« Ce que nous voulons ici, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, est assez clair : zéro violence, Zéro tabou, 100% d’écoute, de respect et de tolérance».
Considère que les violences, l’avortement, la contraception, la sexualité, la précarité, le handicap, le dépistage, la santé sexuelle, les difficultés conjugales et familiales, la prévention, les discriminations, l’accès aux droits et aux soins, l’égalité … «ne sont pas des tabous et ne doivent jamais le devenir. » Considère que les violences, l’avortement, la contraception, la sexualité, la précarité, le handicap, le dépistage, la santé sexuelle, les difficultés conjugales et familiales, la prévention, les discriminations, l’accès aux droits et aux soins, l’égalité … «ne sont pas des tabous et ne doivent jamais le devenir. »
Au planning familial, on parle et on trouve des solutions
Ici au planning familial c’est souvent la dernière porte ouverte et cette porte il faut la franchir. «Ce message nous rassemble aujourd’hui. Il nous distingue de ceux qui cherchent à nous diviser en permanence. Et parmi ceux qui veulent toujours fracturer, toujours diviser, il y a le Rassemblement National», dénonce Renaud Muselier qui rappelle non sans gravité : «L’amie de Monsieur Mariani, celle qui l’a précédé ici pour les élections régionales, Madame Marion MarechaL Le Pen, avait déclaré en 2015 qu’elle supprimerait les subventions au planning familial.» Il prend un engagement appuyé: «La Région est et restera toujours un soutien du planning familial et de toutes les structures d’aides aux femmes»
un plan d’action régional pour l’égalité homme femme
En 2018, indique-t-il, un plan d’action régional pour l’égalité homme femme et la lutte contre les violences a été mis en place avec plusieurs objectifs : le premier consiste «à encourager l’égalité professionnelle et favoriser l’accès à l’emploi, la formation et à l’orientation». Pour ce faire, explique Renaud Muselier : «Un appel à projet « égalité professionnelle entre les hommes femmes » a été lancé. Un montant de1M€ sont investis pour soutenir la mixité des métiers et soutenir des projets d’entreprenariat féminin. Un autre appel à projet a été lancé pour promouvoir l’égalité dans les lycées de la région. 15 projets ont été retenus pour 50 000 euros cette année». Le deuxième objectif est de «défendre et promouvoir les droits des femmes au quotidien en soutenant les acteurs ressources.». Pour cela, poursuit-il: «Nous soutenons les plannings familiaux à hauteur de 1,5M€ depuis 2016, les Centres d’Information des droits des femmes et des familles également pour un montant de 1,5M depuis 2016.» La lutte contre les violences faites aux femmes est portée par un troisième objectif et pas des moindres dans un contexte qui voit un nombre de femmes toujours plus importants tuées par leur mari, petit-ami ou ex-conjoint. «Notamment dans la cadre de la Convention Justice-région unique en France. Pour cela, 5M€sont investis dans 70 projets d’aides aux victimes de violences», explique Renaud Muselier.
dynamiser la parité dans le secteur culturel
Le quatrième objectif est de favoriser l’accès à la pratique sportive et l’engagement sportif en partenariat avec les ligues et comités sportifs régionaux. «Pour cela, dans toutes nos conventions de partenariat avec les ligues régionales sportives nous soutenons les initiatives en faveur du sport féminin». Il s’agit ensuite de dynamiser la parité dans le secteur culturel avec le cinquième objectif. «Pour cela, dans toutes nos conventions et partenariat, la parité est une exigence non négociable». Renaud Muselier insiste : «L’égalité homme femme est inscrite dans toutes les politiques mises en place par la Région. Ce sont des objectifs clairs et des engagements concrets que nous avons tenus. Aujourd’hui nous allons aller encore plus loin en mettant l’accent sur deux causes essentielles : la lutte contre la précarité menstruelle- le plan « Les mêmes règles pour toutes » est lancé. Il fournit des protections périodiques gratuites à toutes celles qui en ont besoin.»
Tous les lycées et instituts de formation de la Région seront dotés de distributeurs de protections périodiques gratuites d’ici 2022 – 10 lycées en sont déjà équipés. «Nous irons encore plus loin dès septembre, pour toutes les femmes de la Région. Dans toutes les distributions solidaires alimentaires : 10 000 kits seront fournis. Une distribution est également prévu dans les plannings familiaux de la Région et Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des familles».
la lutte contre les violences faites aux femmes et aux familles
Autre cause essentielle: la lutte contre les violences faites aux femmes et aux familles. Renaud Muselier déclare: «Les violences faites aux femmes sont une menace réelle et en constance augmentation : un véritable fléau que nous avons vu émerger particulièrement en période de confinement. 142 310 femmes sont victimes de violences conjugales en 2019; 40% de hausse ont été constatée lors du premier confinement. Les associations de la Région Sud ont constaté une augmentation de 34 % de signalement de violences conjugales». Face à ce constat, il souhaite faire de la lutte contre les violences conjugales et familiales «une grande cause régionale. Nous allons améliorer la possibilité d’alerter des secours en cas de violence, de la manière la plus efficace et la plus rapide possible».
En plus du numéro d’urgence, le 3919 que les femmes peuvent appeler, « je souhaite que ces personnes en détresse puissent se connecter à un proche via un bouton d’alerte qui sera mis le plus largement possible à leur disposition, en lien avec les associations spécialisées, et en lien avec les polices municipales». «Nous devons veiller à leur protection et à leur mise à l’abri, ajoute-t-il, nous mettrons à disposition les internats de nos lycées et les centres sportifs pour héberger ceux qui en ont besoin. Nous allons ouvrir des lieux susceptibles d’accueillir des femmes en détresse, seules ou avec enfants, qui ne peuvent plus rester à leur domicile, dans tous les départements de la région. Nous commencerons dès cette année à Marseille, avec la création d’une maison de la femme dédiée à l’accueil de toutes les victimes de violences». Au-delà Renaud Muselier pense: «à la création du Refuge à Marseille, un lieu d’accueil pour toutes les personnes LGBT+ que nous soutiendrons. Nous ferons de Provence-Alpes-Côte d’Azur une Région qui protège toutes celles et tous ceux qui en ont besoin».
Michel CAIRE