Publié le 24 juin 2023 à 8h19 - Dernière mise à jour le 6 août 2023 à 20h36
Il y a 2 ans Renaud Muselier remportait les élections régionales, occasion pour le président de Région de dresser un bilan de l’action de sa majorité et pour Jean-Laurent Felizia du Rassemblement écologique et social, représentant le comité consultatif, de s’exprimer pour la deuxième fois devant les élus, à l’exception du RN qui refuse d’entendre les propos de celui qui a retiré sa liste pour éviter la victoire du parti lepeniste.
«Pour la deuxième fois dans cette mandature, je porte la voix du Rassemblement Écologique et Social pour une expression politique qui se veut représentative d’une partie de l’électorat qui, aujourd’hui ne possède pas d’élus dans cette assemblée», indique Jean-Laurent Felizia qui ne manque pas d’ajouter: «Depuis notre dernière intervention, l’extrême-droite a démontré en de nombreuses occasions, dans cet hémicycle, ce qu’était son projet idéologique en termes de discrimination et de stigmatisation. Et nous ne pouvons nourrir aucun regret dans le choix de nous être retirés». Pour autant, poursuit-il : «Si notre veille républicaine se veut assidue, notre vigilance sur d’autres enjeux portant sur les politiques publiques régionales est toute aussi prégnante». Et d’appuyer alors son propos sur les analyses du Giec. Il rappelle ainsi: «Les experts soulignent tout d’abord que, « sans équivoque », ce sont bien les activités humaines – et principalement les émissions de gaz à effet de serre (GES) – qui sont responsables du réchauffement climatique». Et de mettre en exergue: «Désormais, près de 3,6 milliards d’habitants vivent dans des « contextes hautement vulnérables au changement climatique », ce qui les expose à des problèmes d’alimentation et au manque d’eau». Or, tient-il à préciser: «Les communautés affectées sont celles qui sont le moins responsables du réchauffement climatique».
Et d’en venir à l’action de la Région pour demander, au nom de la raison, l’abandon du projet d’accueil des JO d’hiver en 2034 ou en 2038 dans les Alpes du Sud, jugeant: «Ils seraient indécents pour nos vallées». Il demande aussi l’abandon du projet d’ascenseur valléen relayant Barcelonnette, le Sauze et le Super Sauze, plaide pour que la région travaille avec tous les acteurs de la biodiversité, attend que l’eau soit mieux partagée, les déchets mieux gérés…
Une intervention qui fait dire à Renaud Muselier: «On partage les mêmes diagnostics mais nous n’avons pas les mêmes solutions». Concernant les JO il indique: «Nous nous sommes appuyés sur des études de spécialistes, il y a des endroits où il n’y aura plus de neige, d’autre où il y en aura, même si parfois c’est moins. La question est donc de savoir quel type de Jeux nous voulons. Nous, notre modèle ce n’est pas Pékin ou Sotchi mais ceux de Lillehammer, à taille humaine. Et ces JO seraient un vrai plus pour nos vallées alpines, notamment en matière de liaison ferrée. Je pense, au fait, qu’il faut plus de 4 heures pour aller à Briançon quand on met 3 heures en voiture ».
Concernant la route il évoque le bouchon de Tallard. «Et lorsque vous me parlez de Barcelonnette et du Sauze, j’y ai grandi, j’aurais pu m’y installer en tant que médecin». Il en vient à l’eau: «je ne suis pas pour les bassines lorsqu’elles sont utilisées pour pomper l’eau de la nappe phréatique. En revanche je suis pour les retenues d’eau pour les barrages tel celui de Serre-Ponçon, je pense que vous auriez été contre. Et, concernant le trait de côte, j’ajoute que c’est la Région qui finance des études pour savoir ce qui va se passer».
Renaud Muselier en vient à son bilan: «Nous avons un plan climat, avec le premier budget vert d’Europe. Nous sommes la région pilote de la planification écologique en France et nous travaillons avec le monde entier, de la Méditerranée jusqu’au Costa Rica et Djibouti.» Souligne les caps franchis, les résultats obtenus, notamment au niveau européen avec 2,5 milliards obtenus, hors Iter, des résultats nationaux obtenus auprès de l’État soit 20 milliards d’euros pour Provence-Alpes-Côte d’Azur. Avec, «pour ne citer que les derniers contrats», la signature du volet mobilité du contrat de plan Etat-Région, 337 millions d’euros de l’État pour 1 milliard d’euros d’investissements au total et le plan éolien flottant, annoncé par Agnès Pannier-Runacher. Un projet d’une puissance de 250 mégawatts au large du golfe de Fos, soit la consommation de 400 000 personnes.
Michel CAIRE
Plan « Région Sud, la région sûre »La Région Sud amplifie son action pour la sécurité quotidienne des habitants : plus de 8M€ supplémentaires investis. «La sécurité est l’une des priorités des habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Depuis 2021, la Région se mobilise dans le cadre de son Plan « Région Sud, la région sûre » en apportant un soutien financier aux forces de l’ordre (police et gendarmerie nationale) ainsi qu’à l’ensemble des communes, plus particulièrement à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône». Plusieurs actions concrètes ont été adoptées en Assemblée Plénière :• La construction du commissariat des 13e et 14e arrondissements de Marseille Ce commissariat accueillera une centaine d’agents sur un terrain de 7 200 m² dont 1 728m² pour le bâti, dans le cadre du projet de regroupement des commissariats actuels des 13ème et 14ème arrondissements. ➔ 1M€. • Soutien à la Police nationale • Soutien à la gendarmerie nationale • Aide aux communes La Garde régionale des lycées • Tolérance Zéro pour les crimes et délits Renaud Muselier de souligner: «S’épanouir dans une région où il fait bon vivre est capital pour l’ensemble des habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Nous avons lancé le Plan d’actions « Région Sud, la région sûre », pour s’engager auprès des forces de l’ordre, les communes et mieux répondre aux différentes formes de délinquance, de criminalité et défendre les valeurs républicaines. Ces actions permettront de soutenir pleinement nos forces de l’ordre pour que le quotidien des citoyens de notre territoire soit plus sain et plus sûr» |