Politique. Bruno Retailleau défend sa candidature à la tête des Républicains et regonfle la droite marseillaise

Bruno Retailleau a désormais deux casquettes, celle de ministre de l’Intérieur et de candidat à la tête des Républicains  (LR). Environ 400 personnes étaient rassemblées au palais des congrès pour l’écouter. Son message : « La droite est ressuscitée ».

Destimed IMG 20250406 WA0002
Bruno Retailleau était à Marseille en campagne pour prendre la tête des Républicains ©Joël Barcy

Nostalgie

L’ancien conseil municipal de Marseille de feu Jean-Claude Gaudin était aux avant-postes pour écouter Bruno Retailleau. En chauffeuse de salle, Laure-Agnès Caradec, la président des LR des Bouches-du-Rhône entonne une page nostalgie. « Beaucoup ici ont connu les fêtes organisées par Dominique Tian ou Jean Roatta, par Guy Teissier et ela nous manquait. Un meeting où il y a de chaleur humaine et de la joie de se retrouver c’est un vrai bonheur et pour ça on peut remercier Bruno Retailleau ».

Pas anecdotique

Destimed IMG 20250406 WA0005
Bruno Retailleau à Marseille devant la droite locale ©Joël Barcy

« Cette élection n’a rien d’anecdotique, entame, ambitieux, Bruno Retailleau. Elle aura beaucoup de conséquences en dehors de notre famille politique. Elle va reconfigurer le paysage politique français ». La droite est ressuscitée selon l’orateur. « Il y a 6 mois quand je rencontrais des commentateurs, des journalistes, je sentais dans leurs intonations de la compassion, de la sympathie. Ils parlaient de nous comme un patient en phase terminale. Aujourd’hui il n’y a pas une seule journée sans que l’un d’entre nous ne fassions la une du débat politique en France. On est au cœur du débat politique ».

« L’immigration n’est pas une chance »

Bruno Retailleau déroule alors ses thèmes favoris, le voile et l’immigration. « Quand j’ai dit aux Français, et j’ai été le premier homme politique dans un gouvernement à l’assumer, que l’immigration, quand elle n’est pas maîtrisée, n’est pas une chance les Français m’ont soutenu. Quand je mettais sur la table des propositions qui font polémiques, 75 à 80 des Français de droite les approuvaient mais désormais une majorité de gauche les approuvent aussi ».

Exit l’État providence

 Bruno Retailleau se transforme ensuite en professeur d’économie. Exit l’État providence, place à la valeur travail. « On a le record de la dépense publique en Europe. Or où en sont nos services publics, l’école, l’hôpital, la justice ? S’il y avait vraiment ce lien entre la dépense publique et la qualité des services publics mes amis on serait à l’avant-garde du bonheur universel ! La richesse c’est le travail ».

Pas d’attaques en direction de son concurrent Laurent Wauquiez. « On a des lignes très proches, on est de la même famille. En revanche on a une incarnation et un tempérament différents, ça compte pour défendre ses idées, ses propositions ». Bruno Retailleau surfe pour l’heure sur son titre de «ministre de l’Intérieur populaire»

Reportage Joël BARCY

Articles similaires