Publié le 29 janvier 2019 à 22h00 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h43
Benoît Payan, le président du groupe socialiste de la ville de Marseille, conseiller départemental des Bouches-du-Rhône n’a pas manqué d’indiquer via un communiqué que c’est «avec espoir et satisfaction que j’ai pris connaissance des conclusions du rapporteur public concernant le projet de PPP des écoles à Marseille». Il écrit, toujours dans le communiqué: «Ce que nous dénonçons sans relâche depuis le vote du PPP en Conseil municipal est désormais acté par le rapporteur public du tribunal administratif de Marseille : jamais l’avantage du PPP sur une gestion publique n’a été démontré par la ville de Marseille. Même avec une étude de près d’un million d’euros, la majorité municipale n’a pas réussi à démontrer que son choix de recourir à un PPP n’était autre chose qu’un mauvais choix dogmatique, dangereux pour nos écoles, mauvais pour nos finances publiques et catastrophique pour notre tissu économique local. En demandant l’annulation de la délibération initiale actant le PPP des écoles, le rapporteur public donne ainsi raison au combat inédit qui se déroule actuellement à Marseille. Comme nous l’avions déjà dit au maire de Marseille, de lourdes incertitudes juridiques pèsent sur ce PPP et face à l’urgence de la situation de nos écoles, la Mairie ne peut plus se permettre aujourd’hui de perdre de temps dans un projet qui n’est pas le bon, et qui a toutes les chances d’être annulé par le tribunal administratif. Un an et demi après le lancement d’un PPP à plus d’un milliard d’euros rencontrant de nombreuses oppositions politiques, éducatives, professionnelles, syndicales, patronales et citoyennes, c’est désormais l’intégralité de la procédure se retrouve ainsi fragilisée. La décision du rapporteur public est une première réussite, qui en appelle d’autres. D’ici quelques jours, le tribunal rendra son délibéré. Ne perdons pas plus de temps dans des montages financiers baroques et injustes. J’appelle donc la mairie de Marseille à abandonner son projet de PPP. Il en va de l’avenir de nos écoles et de la conception que nous avons d’une politique publique efficiente et concertée. Par ailleurs, une alternative existe : une rénovation lourde et publique ferait économiser plus de 300 millions d’euros aux finances de la ville. Cette idée, qui émane du travail sérieux de la société civile Marseillaise organisée dans un collectif large et pluriel, nous l’avons traduit en une délibération qui est désormais soutenue par plus de 11 000 citoyens et qui pourra dans les semaines à venir être inscrite à l’ordre du jour du Conseil municipal».