Préservation des cétacés: Pour la 16e saison, Corsica Ferries participe à la surveillance scientifique des cétacés dans le Sanctuaire Pelagos

Publié le 14 septembre 2022 à  11h28 - Dernière mise à  jour le 8 novembre 2022 à  12h07

Depuis plusieurs années, au départ de Toulon, Nice, Savone et Livourne, Corsica Ferries accueille à bord de ses navires, des chercheurs de différents organismes de recherche afin de collecter des données rares sur la présence des cétacés et autres espèces présentant un intérêt scientifique, comme les requins, raies manta et thons, dans le Sanctuaire Pelagos.

Au large de bastia observation d'une chercheuse de la Fondation Cima  ©Corsica Ferries
Au large de bastia observation d’une chercheuse de la Fondation Cima ©Corsica Ferries

Corsica Ferries soutient diverses activités de recherche et d’étude, en embarquant des instruments océanographiques à bord, tels que la Ferry Box pour l’analyse des eaux marines et microplastiques, le logiciel Repcet qui permet de signaler et partager en temps réel les positions de cétacés et des stations météo pour contribuer à la création de modèles météorologiques plus précis.«Nos navires sont de véritables « laboratoires » qui offrent un point d’observation stratégique et privilégié pour les observations, l’analyse, l’étude et la collecte de données», explique Cristina Pizzutti, responsable de la communication et du marketing de Corsica Ferries en Italie.

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Le Sanctuaire Pelagos

Le Sanctuaire Pelagos est un espace maritime de protection des mammifères marins qui s’étend des îles d’Hyères jusqu’aux côtes italiennes en englobant la Corse. )]

Un soutien de longue date à la recherche scientifique

Depuis fin mai, les observations ont repris à bord des ferries de Corsica Ferries, sur toutes les lignes, par des chercheurs de différents organismes de recherche, qui utilisent les navires de la compagnie comme laboratoires depuis 2007. Au fil des années, les données acquises à bord des navires de la compagnie constituent la collection la plus complète, la plus riche et la plus précise consacrée à cette aire marine protégée.

Installés directement sur les ponts de commandement, les chercheurs surveillent la présence de diverses espèces de cétacés, de tortues, d’oiseaux marins, mais aussi de déchets. Ils les observent et les enregistrent, en suivant des procédures d’échantillonnage précises.

Grâce à la collaboration depuis plus de 10 ans avec Corsica Ferries, EcoOcéan Institut est le partenaire français historique du réseau international d’observateurs scientifiques sur les ferries, FLT Mediterranean Network. Cette collecte de données scientifiques répond aux Directives Européennes sur la biodiversité marine et les habitats des espèces menacées (baleines, dauphins, tortues et oiseaux marins) ainsi que les macrodéchets marins flottants.

«Nous embarquons sur certaines lignes identifiées, de telle sorte à échantillonner la Zone Économique Exclusive de la France, en suivant 3 lignes au départ de Toulon : à l’ouest (îles Baléares), au sud (Ajaccio), à l’est (Bastia). Cette collecte de données sur les ferries durera plusieurs années, dans le cadre du projet Life Conceptu Maris et également grâce au soutien et à l’intérêt de l’Office Français de la Biodiversité (OFB)», détaille Léa David, Docteur en cétologie – EcoOcéan Institut.

Après deux années de surveillance réduites en raison de la pandémie, l’activité a repris et s’est étendue en 2022 grâce au projet Life Conceptu Maris qui, pendant les quatre prochaines années, enrichira le suivi visuel de nouvelles techniques sophistiquées et adaptées aux ferries : analyses environnementales de l’ADN et des isotopes stables, et collecte de données environnementales via des capteurs.

En 2020 et 2021, le suivi a pu être maintenu, bien qu’à un rythme réduit, sur certains itinéraires étudiés : Livourne-Bastia et Savone-Bastia, qui font partie du projet depuis 2008.

Les ferries : des postes d’observation de premier plan

Depuis fin mai, les traversées de 2022 ont déjà permis de recueillir de précieuses données : plus de 50 petits rorquals ont été dénombrés. En particulier, pendant le week-end du 3-4 juin, un navire a traversé une zone où 10 petits rorquals ont été repérés à quelques milles de distance.

«Les capitaines ont géré la situation en assurant une navigation sûre, avec l’aide des observateurs et en mettant en pratique la formation reçue au fil des ans», explique Paola Tepsich, chercheuse à la Fondation Cima.

Les équipages de Corsica Ferries participent aussi à la surveillance, en collaborant depuis de nombreuses années, avec les cétologues, et ont appris à reconnaître et à protéger les espèces qui vivent en Méditerranée. Cette année, ils ont observé de nombreuses baleines, venant de l’ouest pour migrer vers leur lieu d’alimentation estival en partie dans le Sanctuaire Pelagos, là où il y a de la nourriture grâce à une concentration d’animaux et où la reproduction peut avoir lieu.

Observation d'une baleine  © Corsica Ferries
Observation d’une baleine © Corsica Ferries

«Nous avons assisté au spectacle rare de deux rorquals communs (20m de long, près de 25 tonnes) sauter de tout leur corps hors de l’eau et tournoyer sur eux-mêmes, se pourchasser, faire des éclaboussures de plusieurs dizaines de mètres de haut» explique Léa David, Docteur en cétologie, EcoOcéan Institut. «Du côté des îles d’Hyères (près de Toulon), nous avons aussi régulièrement rencontré un cachalot, mais n’ayant pu faire de photo-identification, nous ignorons s’il s’agit ou pas du même individu. Plus petits, plus rapides et plus difficiles à détecter, les dauphins sont également de chacune des sorties», poursuit Léa David.
La rédaction

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