Publié le 21 mars 2017 à 2h24 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h30
Le premier débat de la présidentielle vient de se dérouler et difficile de croire à positionnement figé. D’autant qu’il a été long et les questions particulièrement nombreuses. Il n’empêche que celui qui avait le plus à craindre, Emmanuel Macron, car le favori des sondages et le moins rompu à ce type de joutes, a plutôt bien maîtrisé l’exercice. Attaqué, il a su montrer qu’il savait se défendre, notamment vis-à-vis de Marine Le Pen: «Je ne vous fais pas parler, je n’ai pas besoin de ventriloque». Une Marine Le Pen qui s’est révélée, une nouvelle fois, la candidate Halloween, tant tout est motif à faire peur pour elle. Un discours de la peur qui, il est vrai, est un art familial. Mais ce fut peut être insuffisant. Le départ très besogneux de François Fillon, ne devrait pas lui permettre de rattraper son retard par rapport aux deux candidats qui le précèdent dans les sondages. Jean-Luc Mélenchon a su tirer son épingle du jeu tout au long de la soirée. Benoît Hamon a fait entendre sa différence, mais il semble devoir encore travailler son argumentaire sur le revenu universel s’il veut, à nouveau, créer la surprise. Le 4 avril toutes les cartes seront redistribuées lors du prochain débat tant il semble évident que jamais le jeu n’a été aussi ouvert.
Michel CAIRE