Publié le 23 décembre 2016 à 21h37 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h31
Nous sommes à une période charnière de notre histoire et l’avenir dépendra des choix que nous allons opérer prochainement. Cette situation complexe et de très forte tension, à plus d’un titre, requiert des remèdes appropriés et la personne adéquat pour les administrer et non pas de veines promesses électorales sans réels contacts avec la réalité. Il suffit de penser à l’instabilité économique mondiale, à l’incertitude géopolitique et au terrorisme sans frontière où nous sommes tous des cibles potentielles, en France comme à l’étranger, avec l’assassinat en direct de l’ambassadeur russe à Ankara ou en Allemagne avec l’attaque sanglante du Marché de Noël.
L’énoncé du problème
Seule une personne ayant la stature d’un Homme d’État est à la mesure de la tâche à accomplir. Pas simplement un politicien de plus, capable de se faire élire en énonçant des mesures plaisantes qu’il ne peut pas financer, ou arc-bouté sur une ligne idéologique inamovible quels que soient les événements. Mais une personne aguerrie ayant démontré ses capacités lors de l’exercice du pouvoir et qui assume le travail d’équipe qu’il aura déjà mené lors de fonctions précédentes. Car il est bien trop facile de critiquer ce qui a été fait en prétextant de ne pas en avoir été le Maître d’œuvre. Le courage politique est là aussi.
Fidélité à la France et aux Français
Enfin, la Magistrature suprême requiert d’être fidèle à des valeurs, celles de la France, celles qui ont fait de notre pays le phare de la Liberté et des Lumières, un exemple pour de nombreuses nations. Un pays qui a su avec l’ennemi d’hier bâtir l’Europe. Car à plusieurs on est beaucoup plus forts contre l’adversité. Il nous faut quelqu’un qui tout en ne niant pas ses racines et son parcours politique, sache rassembler les Français et qui indiquera la route à suivre, en s’adaptant aux événements et en nous donnant de l’espoir, sans pour autant nous masquer les réalités. C’est une denrée rare en politique aujourd’hui.
Manuel Valls est la personne qui s’en rapproche le plus !
Pour moi, la personne qui se rapproche le plus de ce que je viens d’énoncer est Manuel Valls. Il a non seulement l’étoffe d’un Homme d’État mais également d’un rassembleur qui saura élever le débat et parler à toutes et à tous au-delà des clivages de sa propre famille politique et à tous les français. Et si Manuel Valls assume pleinement le travail réalisé d’abord au Ministère de l’Intérieur puis en devenant Premier Ministre, où il a fait preuve de résolution et de courage en prenant des mesures parfois impopulaires pour protéger nos vies et celles de nos enfants. Il entend imprimer sa marque à la politique qu’il mènera en tant que Chef de l’État. Cette ambiance était déjà très présente lors de notre première réunion de soutien à Manuel Valls, le 19 décembre, à l’invitation de Christophe Masse. Dans la salle, il y avait des élus PS, Annie Levy-Mozziconacci ou Eugène Caselli, des militants de différentes sensibilités, mais également des membres de la société civile. Et certains avaient fait le voyage de Lyon à Marseille.
Manuel Valls c’est le présent et non le coup d’après !
Alors que tant de candidats à la primaire on fait l’impasse sur cette élection présidentielle, pour mieux se préparer à la suivante, Manuel Valls est persuadé que s’il est élu à la primaire de la gauche, il peut gagner l’élection présidentielle 2017, en unissant tous ceux qui ne veulent pas de la France que nous réserve l’ancien Premier Ministre de Sarkozy qui est loin de faire l’unanimité même à droite. Il se prépare à cette échéance en homme connaissant parfaitement les dossiers et en ayant sillonné notre pays. C’est la continuité logique du travail qu’il a accompli jusque-là, avec constance et courage. Qui peut en dire autant aujourd’hui ?
Pour faire barrage au FN, il n’y a qu’un duel Valls-Fillon !
Seul un duel Valls-Fillon est de nature à faire mentir les médias qui voient comme acquis Marine Le Pen au second tour. Mais qu’a-t-elle donc fait de si notable pour avoir déjà gagné sa place sans même avoir joué la partie ? Quand je discute avec les gens dans la rue, après quelques échanges de pure rhétorique et que l’on se met à «parler vrai» ils avouent qu’ils aimeraient bien avoir, comme on dit à Marseille pour l’OM, «une finale de coupe, Valls-Fillon», «une finale de Premiers Ministres, des poids lourds quoi» qui donnerait un «match intéressant» quitte à voir «gagner leur champion» qui n’est pas toujours le mien. Il y a beaucoup de vrai dans ces échanges. Cela redonnerait de la vitalité à notre vie politique hexagonale qui en a tant besoin, avec un vrai débat et non «la chronique d’une finale annoncée».
«Rien n’est écrit » !
Aujourd’hui «rien n’est écrit». On l’a vu encore tout récemment pour Juppé qui était assis confortablement dans le fauteuil du gagnant de la primaire à droite, comme le prédisait à l’envie tous les sondages ou pour Hillary Clinton aux USA. Et au final, quel résultat ? Par notre engagement nous pouvons faire avancer les choses. C’est ce sentiment profond que je ressens et dont je veux témoigner. Aussi, je ne ménagerai aucun effort pour que Manuel Valls gagne la primaire ouverte de la gauche, où tout le monde peut participer, et qu’il soit ensuite le candidat d’une majorité de Françaises et de Français à l’élection présidentielle. Car en définitive, Manuel Valls est le seul, dans ce climat de sinistrose généralisée, à nous redonner de l’espoir. Et de l’espoir c’est ce qui nous manque le plus, pour nous bien sûr, mais surtout pour nos enfants. Ils ne doivent pas seulement subir ce monde terrible que nous leur avons légué, mais être des acteurs clés du changement !
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Hagay Sobol est Professeur des Universités. Cancérologue généticien, il est l’un des pionniers de la discipline en Europe et cofondateur du nouveau métier de Conseiller en Génétique. Il a occupé des fonctions de responsabilité nationale et internationale.Très investi dans le monde associatif, il milite pour le dialogue interculturel. Élu, il est Conseiller PS dans les 11e et 12e arrondissements de Marseille, et Secrétaire Fédéral chargé des coopérations en Méditerranée