Publié le 27 janvier 2017 à 9h20 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h31
Entre deux réunions de travail à Paris, sur la prédisposition génétique au cancer, je suis allé au QG de Manuel Valls, juste avant l’important débat qui a opposé l’ancien Premier ministre à l’ancien président du Mouvement des Jeunes Socialistes, Benoît Hamon.
Pour un Marseillais, il fait très froid à Paris. La même sensation semble envahir les journalistes déjà nombreux à attendre Manuel Valls, candidat à l’Élection Présidentielle, à l’extérieur de son QG de campagne, non loin de la Bibliothèque François Mitterrand.
Quel contraste avec l’ambiance chaleureuse dès que l’on pénètre dans les lieux. Malgré la période charnière, entre un débat crucial et un grand meeting le lendemain, le tout à quelques jours du second tour, vous êtes accueilli avec le sourire. L’espace est aéré, blanc, avec de nombreux ordinateurs où chacun s’affaire. Et tout à côté, le bureau de Manuel Valls afin qu’il puisse communiquer rapidement avec tous. Il est à l’image du candidat, simple et efficace, on est à l’essentiel. Seul trône sur un mur un tableau de couleur vive prêté pour l’occasion.
J’échange avec les bénévoles, de tous âges qui se relaient les uns les autres pour couvrir les événements à un rythme effréné. Ils m’expliquent l’organisation de la campagne, les moyens utilisés et en particulier la communication digitale mise en place pour les débats et comme relai des actions sur le terrain qui restent l’élément essentiel. Ils parlent de leur travail avec calme et détermination : «Chaque personne convaincue est une voix de plus pour Manuel Valls.»
La communication sur Facebook s’adresse prioritairement aux Françaises et aux Français. Celle sur Twitter est de deux types. L’une est dédiée à relayer les éléments clés du programme afin de créer une communauté militante sur internet et à mobiliser de plus en plus de soutiens en couvrant l’ensemble du territoire national, en lien avec les groupes régionaux. Sa devise est «On relaie – On débat – On rassemble», c’est tout dire. Et l’autre, plus institutionnelle est la parole du candidat, l’homme d’État. Elle s’adresse à toutes les Françaises et tous les Français, avec plus de 550 000 abonnés, ce qui est considérable.
Le QG vit au rythme des événements, passant en un clin d’œil du calme au bouillonnement quand il faut communiquer avec la presse et le tout avec une redoutable efficacité.
Quand on demande aux bénévoles ce qui différencie la communication de Manuel Valls à celle de Benoît Hamon, la première chose qui est avancée est que l’ancien Premier Ministre «s’adresse à la France». «Il fait une campagne présidentielle». Il a l’objectif de devenir le prochain président de la République en 2017. En revanche, «celle de Benoît Hamon est plus militante et plus ciblée». D’avantage dédiée au parti socialiste, elle a donc moins l’allure d’une campagne présidentielle.
Ce qui m’est apparu le plus significatif dans les entretiens que j’ai pu avoir avec les membres de l’équipe de Manuel Valls, c’est la solidarité et l’entraide qui règne entre eux. On est bien loin de la machine de guerre que l’on peut imaginer et c’est peut-être là que réside le secret de son efficacité. L’organisation n’est pas pyramidale comme on peut le voir dans d’autres organigrammes de campagne. Là, «le chef», si vous me passez l’expression, est «au milieu de ses troupes». Et on a vraiment envie de faire partie de l’aventure et d’aller le plus loin possible.
Après cette visite, je comprends encore mieux le programme de Manuel Valls, ce qu’il veut proposer aux Français et le Président qu’il veut incarner. Non pas un super Président, ni un Président normal, mais un Président actif, en lien avec les Français et faisant le travail pour lequel il aura été élu.
Il est bien tard, et je dois me séparer de mes hôtes à contrecœur et me diriger vers la gare de Lyon qui me ramènera à Marseille où je suivrai le débat devant la télé avec Christophe Masse et Eugène Caselli, ainsi que toute l’équipe de campagne.
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