PriMed : le palmarès 2013 présenté ce vendredi 21 juin au Mucem

Publié le 22 juin 2013 à  3h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  15h38

Le palmarès 2013 du PriMed  (PHOTO BÉATRICE SALEH)
Le palmarès 2013 du PriMed (PHOTO BÉATRICE SALEH)

Difficile mission pour les deux jurys internationaux, arrivés à Marseille ce lundi 17 juin, que de choisir les meilleurs reportages et documentaires de la Méditerranée. Ce vendredi 21 juin, ils ont rendu leur copie et parmi les 31 films sélectionnés, venus de 14 pays, 12 Prix ont été attribués. Ainsi, le palmarès 2013 de la 17e édition du PriMed a été dévoilé au sein de l’emblématique Mucem en présence de Rémy Pflimlin, Président de France Télévisions, Roland Faure, fondateur du CMCA, et pour la première fois à Marseille, des Présidents des télévisions méditerranéennes.
Le parrain de la soirée Yann Arthus-Bertrand a ouvert la cérémonie en présentant en exclusivité les toutes premières images de son nouveau documentaire, « Méditerranée vue du ciel ». Parmi les heureux lauréats, House for Bernarda Alba de Lidia Peralta (Espagne) a remporté à la fois le Prix MPM Averroès junior et celui de la catégorie Art, Patrimoine et cultures de la Méditerranée parrainé par la Ville de Marseille. « C’est la reconnaissance des femmes qui luttent pour s’intégrer dans la société », lance Lidia Peralta.
Une Mention spéciale de l’ASBU (Union des radiodiffuseurs des États arabes) a été donnée à Troufions de Thierry Demaizière et Alban Teurlai (France). Thierry Demaizière d’indiquer : « Merci pour les 5 troufions, ceux qui n’ont jamais rien dit sur ce qui s’était passé. Ils ont refusé leur pension d’Anciens combattants parce qu’ils n’ont pas aimé cette guerre. Ils ont créé une association qui construit des écoles en Algérie.»
Dance of Outlaws de Mohamed El Aboudi (Maroc, Finlande) a reçu Le grand prix France Télévisons « Enjeux méditerranéens ». Honoré d’avoir reçu ce prix, le réalisateur le destine à « toutes les femmes du monde qui souffrent et plus particulièrement à cette jeune fille marocaine qui est un exemple ».
Le Prix « Mémoire de la Méditerranée » a été attribué à In Utero Srebrenica de Giuseppe Carrieri (Italie), parrainé par l’Institut National de l’Audiovisuel (INA).
Le Martyre des sept moines de Tibhirine de Malik Ait-Aoudia (Algérie) et Séverine Labat (France) a été récompensé par le Prix « Reportage », parrainé par Radio France. Séverine Labat tient à rappeler qu’« il a fallu des années d’enquête pour réaliser ce film. Et sans le soutien d’une télévision publique, ce travail n’aurait pas pu se faire ». Malik Ait-Aoudia, de son côté revient sur ce drame. « Je l’ai vécu comme une humiliation. Comment dans notre pays une chose pareille a pu se dérouler. Ce prix leur est destiné ».
Le Prix « Première œuvre » a été attribué à Ich Liebe Dich de Emine Emel Balci (Turquie), parrainé par la Radio Televisione Italiana (RAI). En raison d’un contexte difficile en Turquie « la réalisatrice est restée dans son pays pour soutenir ses amis. »
Garbage de Burak Türten (Turquie) a reçu le Prix « Court », parrainé par Marseille-Provence 2013. Un moment d’émotion pour le réalisateur récompensé pour un film qui montre une misère souvent ignorée.
Le Prix multimédia a été attribué à Dans les murs de la Casbah de Céline Dréan (France), parrainé par Orange. La réalisatrice précise: « Ce film est né d’une rencontre, celle de deux cultures. Une coproduction rare car il n’est pas facile d’aller au-delà des clichés que chacun a des deux côtés de la Méditerranée. »
Le Prix spécial du Jury a été attribué au film Le thé ou l’électricité de Jérôme Le Maire (Belgique), parrainé par la Collectivité Territoriale Corse ( CTC). Jérôme Le Maire lance un appel pour les habitants de ce village marocain « qui n’a ni route, ni électricité et qui seuls construisent petit à petit une route. Ils sont arrivés depuis à 2,5 kilomètres mais il faut l’élargir, les ambulances ne peuvent pas monter, les professeurs ne peuvent pas venir. »
Et enfin trois films se sont vus attribués le Prix à la diffusion : Guerre d’Algérie, la déchirure de Gabriel Le Bomin (France) par TV5 Monde. Le réalisateur explique qu’ « il s’agit là d’un parti pris que de réaliser un film à partir d’archives »
Italy, Love it, or leave it de Gustav Hofer et Luca Ragazzi (Italie) par France 3 Corse ViaStella. Les deux jeunes réalisateurs précisent : « Ce film a été réalisé pour donner un peu d’espoir à tous ces jeunes italiens qui sont partis »; Five broken Cameras de Emad Burnat (Territoires palestiniens) et Guy Davidi (Israël) par la Rai Tre.
Outre le bel objet qui a été remis aux lauréats chaque prix a été doté d’un chèque. Qui s’en plaindrait en ces temps de disette.

Patricia MAILLE-CAIRE

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