Publié le 14 mai 2021 à 9h45 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 17h58
Michèle Margiotta, arboricultrice haut-alpine, a réussi à sauver une partie de ses vergers grâce à ses tours à vent accolées à des chaudières à gasoil.
«D’habitude l’eau nous sauve, là elle a eu l’effet inverse et on n’a rien sauvé avec l’eau», se désole Michèle Margiotta qui cultivent 15 hectares de vergers sur les communes du Saix et de Saint-Auban d’Oze. L’arboricultrice a seulement réussi à protéger 5 hectares de poiriers grâce à ses tours à vent sous lesquelles étaient placées des chaudières à gasoil auxquelles elle avait ajouté des bottes de paille enflammées autour des parcelles. «Durant les épisodes de gelée noire les tours ne fonctionnent pas sans chauffage car l’air est aussi froid en hauteur qu’en bas, explique-t-elle. Nous avons fait tourner les chaudières durant huit nuits, c’est la première fois que nous voyons un épisode aussi long et aussi intense. Cela valait le coup de les faire tourner même si c’est très onéreux car nous avions beaucoup de fleurs, les arbres avaient une bonne semaine d’avance et les bourgeons étaient déjà ouverts.»
Ses autres vergers protégés par aspersion ont donc été fortement impactés et aujourd’hui elle constate un ralentissement de la végétation avec des arbres fatigués et stressés. C’est pourquoi, elle leur a immédiatement apporté oligoéléments pour les soutenir et les aider. «Nous sommes obligés de continuer à travailler comme si rien ne s’était passé si nous voulons avoir des fruits l’an prochain », souligne-t-elle.
Alexandra Gelber pour L’Espace Alpin
[(L’Espace Alpin est le journal agricole et rural des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Ce journal bimensuel est disponible sur abonnement sur lespace-alpin)]