Publié le 18 août 2020 à 19h39 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h26
Le syndicat FO du CHIAP et le SLP (Syndicat Local Pénitentiaire) FO du CP de Luynes de réagir dans un communiqué à la suite de la prise d’otage d’une infirmière du service médical Luynes 2. «La prise d’otage qui a duré plus de 40 minutes par un détenu connu des services pénitentiaires n’a pas eu de conséquences graves, grâce au professionnalisme des personnels surveillants et soignants et du nouveau directeur du centre pénitentiaire. Cependant, depuis des années, nous n’avons de cesse de dénoncer le manque d’effectifs tant du côté hospitalier que du côté pénitentiaire. Depuis des années nous n’avons de cesse de dénoncer les conditions d’insécurités dans la prise en charge des détenus: séparation des entrées de personnels et des parloirs ce qui aurait pu être fait sur le bâtiment de Luynes 2 comme nous l’avions proposé. La prise d’otage du Jeudi 13 Août aurait pu être largement évitée si l’effectif de 3 surveillants au service médical avait été respecté. Or, au moment de l’agression seulement 2 surveillants étaient présents, le 3e absent pour raisons personnelles et non remplacé. Encore une fois, la loi se la sacrosainte économie a fait la preuve qu’elle ne garantissait ni la sécurité des personnels, et encore moins la bonne prise en charge des détenus. Si la prise d’otage s’est heureusement bien terminée, il n’en reste pas moins que la collègue gardera de profondes séquelles psychologiques. Ce sont les raisons pour lesquelles les syndicats FO du CHIAP et du SLP de Luynes demandent l’organisation d’un CHSCT Extraordinaire pour la mise en place de dispositifs permettant d’assurer la sécurité professionnelle des collègues tant sur le plan de la révision des effectifs, que sur celui des moyens nécessaires pour l’encadrement des détenus, tant sur le plan médical, que sur celui de la détention. Il y a quelques années, un CHSCT Extraordinaire avait été organisé à la suite de l’agression d’un surveillant qui avait pris une balle dans la cuisse lors d’une extraction aux urgences de l’hôpital. Ces situations ne peuvent perdurer, elles doivent cesser, les personnels ne peuvent pas continuer à venir travailler avec la peur permanente d’être agressés ou pris en otage dans l’exercice de leurs fonctions.»