Le Conseil des Ministres du 15 juillet 2015 a nommé Stéphane Bouillon préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud, préfet des Bouches-du-Rhône. Il succède à Michel Cadot en partance pour la préfecture de police de Paris. Stéphane Bouillon a déposé une gerbe, ce lundi 3 août à 10 heures, devant le Monument des Mobiles situé sur la Canebière à Marseille, en présence des élus et des représentants des anciens combattants. La cérémonie officielle de prise de fonctions se tiendra le 4 septembre en présence de membres du gouvernement. Le nouveau préfet était depuis novembre 2012 préfet de la région Alsace et du Haut Rhin. Fin avril, cet énarque de 58 ans avait été nommé préfet «préfigurateur» pour la fusion des trois régions Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne. Avant d’être en poste à Strasbourg, Stéphane Bouillon avait été durant quatorze mois directeur de cabinet de Claude Guéant, alors ministre de l’Intérieur (mars 2011 / mai 2012). Né le 9 mars 1957 à Cambrai, Stéphane Bouillon est diplômé de Sciences Po Paris et de l’ENA, issu de la promotion «Louise Michel» en 1984, la même que celle du commissaire européen Pierre Moscovici et de l’actuel patron de la SNCF Guillaume Pépy. A sa sortie de l’ENA en 1984, Stéphane Bouillon a débuté sa carrière en préfectorale comme directeur de cabinet du préfet du département de Haute-Corse. Après avoir été directeur de cabinet du préfet de Seine-Saint-Denis (1985), il est nommé secrétaire général adjoint de la préfecture du Nord (1986).
Il est ensuite chef de cabinet du ministre (PS) de l’Industrie et de l’Aménagement du territoire, Roger Fauroux (1988), puis directeur de cabinet du directeur général des collectivités locales (1989) et du préfet des Alpes Maritimes (1992). De 1995 à 1998, il est secrétaire général de la préfecture de la Côte d’Or, avant de rejoindre le cabinet de Lionel Jospin à Matignon comme chargé de l’environnement et de l’aménagement du territoire, puis parallèlement de la décentralisation (1998-2001). Nommé préfet de l’Aube en 2001, puis de la Sarthe en 2003, il travaille alors avec François Fillon, député (UMP) du département, jusqu’à sa nomination en 2006 comme préfet de la Loire. Un an plus tard, il le rejoint à Matignon avant d’être nommé au poste très exposé de préfet de Corse en septembre 2008, fonction qu’il exercera durant trente mois avant de rejoindre le cabinet de Claude Guéant.