Publié le 7 mai 2016 à 10h32 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h21
«Alors que débutera ce mardi 10 mai à Paris le procès historique de plusieurs ressortissants rwandais accusés de crime contre l’Humanité, le quotidien Libération a révélé le 4 mai un fait rarissime», indique la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) dans un communiqué. Précisant: «Les parties civiles ont ainsi appris par voie de presse qu’Aurélia Devos, Avocate Générale qui devait soutenir l’accusation au cours de ce procès aux côtés de son collègue Philippe Courroye, s’était subitement désistée en invoquant « la clause de conscience ». Magistrate expérimentée, chef du pôle « Crimes contre l’Humanité » au parquet de Paris, Mme Devos maîtrisait parfaitement ce dossier complexe dont les ressorts politiques et diplomatiques n’échapperont à personne.» La Licra, partie civile dans cette affaire, demande à ce que «toutes les garanties» soient données «afin que rien ne déstabilise un dossier dont l’aboutissement a déjà été semé d’embûches». Juger un crime contre l’humanité «n’est pas un acte anodin et chacun est en droit d’attendre du Parquet une parfaite et stricte transparence dans la gestion de ce type de dossier», assène la Licra. En conséquence, afin de lever toute ambiguïté qui pourrait naître de la décision prise par Mme Devos, la Licra demande au Parquet «de rendre publiques avant le début du procès les motivations qui ont conduit Mme Devos à faire valoir aussi tardivement sa clause de conscience. De la réponse qui sera apportée par le Parquet dépendra l’attitude que les parties civiles adopteront ensemble dès lundi.»