Publié le 6 décembre 2017 à 10h04 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h49
Afin d’aborder les problématiques liées à la collecte des déchets et de la propreté à Marseille et, dans un souci de «transparence», Monique Cordier vice-présidente du Conseil de Territoire Marseille Provence en charge de la propreté urbaine vient d’organiser une table ronde en présence de Fabrice Bardisa, directeur du Pôle Propreté et traitement des déchets, de médias locaux, de blogueurs influents, d’agents chargés de la collecte et du nettoiement et de représentants de la société civile. L’élue parlant de la propreté comme d’une «priorité» dans la politique d’attractivité de la ville.
«383 kg, c’est, en moyenne, la quantité d’ordures ménagères produite tous les ans par chaque habitant de Marseille. A l’échelle de la ville, cela représente 610 000 tonnes de déchets à collecter, soit l’équivalent de 750 piscines olympiques. Ces déchets, il faut les ramasser, les évacuer, les trier, les valoriser ce qui mobilise 2 000 agents pour assurer la collecte des poubelles et le nettoiement des rues. Le tout représentant un budget de 300M€ par an pour la Métropole». Le décor est planté. Sauf que ce décor ne pare pas la Ville de ses plus beaux atours. En effet, la propreté à Marseille est un fléau qui mine ses rues: poubelles débordantes en pleine journée, odeurs insoutenables par manque de sanisettes, sacs poubelles sur les trottoirs, papiers et sacs plastiques offerts au vent, etc. Et les initiatives successives semblent ne jamais apporter de solutions. Monique Cordier s’échine sûrement sur ce sujet, qui n’est plus «tabou», et lance avec ferveur une énième tentative pour trouver des pistes qui peut-être créeront le miracle. Dame propreté rappelle les avancées en partant du Contrat local de la propreté du début du mandat, la fin du très polémique «fini-parti», la réorganisation des marchés entre régie et privé, la sensibilisation des habitants… Pour arriver d’ici 2018, à l’implantation, entre autres, de sanisettes, «même en centre ville», annoncera-t-elle. Invite également les habitants à se mettre en marche, lorsque leur conteneur est plein, pour rejoindre celui qui l’est peut-être moins 500 mètres plus loin. Une virée nocturne en somme. Et enfin, ajoute l’élue, il reste la verbalisation comme dernière solution. Monique Cordier constate in fine trois «défaillances»: «Les cartons des commerçants dans les bennes à ordure, le non-respect de l’heure de sortie des poubelles et la mauvaise estimation du remplissage des points d’apport volontaire». Patricia MAILLE-CAIRE Monique Cordier revient sur ce premier échange qui devrait en appeler d’autres… ste-031_monique_cordier_vice-pres_territoire_mrs_pce_23_11_17.mp3 Pour sa part, Fabrice Bardisa, regrette une absence de dialogue entre les services et la population. Considère que des points noirs, il y en a de chaque côté. «Il ne s’agit pas de stigmatiser les uns ou les autres mais d’ouvrir le débat sur comment avec des gestes simples on peut améliorer les choses». Précisant au passage que «la collectivité ce n’est pas le couteau suisse» ste-030_fabrice_bardisa_23_11_17.mp3 Medhi est agent de collecte en régie pour les encombrants et les ordures ménagères dans le 1er arrondissement de Marseille. Il témoigne … ste-028_mehdi_agent_de_collecte_regie_23_11_17.mp3 Reportage Mireille BIANCIOTTO