Publié le 15 juillet 2018 à 10h31 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 14h57
Refus par la SNCF des investissements régionaux pour l’amélioration des TER
Renaud Muselier, Président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Député européen, dénonce dans un communiqué «le chantage inadmissible de la SNCF»
Alors que la Région souhaite améliorer la qualité très dégradée des services TER réalisés par la SNCF et disposer de justifications sur les montants facturés pour ce service, la SNCF vient de faire état de son refus de donner suite aux demandes d’investissements de la Région. Dans un courrier adressé à la ministre des transports Elizabeth Borne, Renaud Muselier réclame «une intervention forte de l’État» et dénonce «ce chantage entrepris aux dépens des usagers». Malgré le litige qui l’oppose à la SNCF, la Région souligne n’avoir «jamais cessé d’investir pour l’amélioration du service rendu aux usagers. Elle a ainsi pris la décision d’acquérir pour 170 M€, 16 nouvelles rames REGIO2N et Régiolis. Les achats de matériels roulants, bien que financés intégralement par la Région, passent par un Contrat cadre national dont la SNCF est l’unique titulaire.» Pourtant, ajoute Renaud Muselier, «la SNCF a informé la Région qu’elle ne donnerait pas suite à cette demande en raison du contentieux actuel. Pour les mêmes raisons, la SNCF a mis un terme au déploiement des portiques de sécurité dans les gares et elle a laissé entendre qu’elle ne renouvellerait pas les conventions des associations de médiation dans les gares et TER.». «La SNCF pense-t-elle réellement rester un acteur des transports publics régionaux en punissant la Région, ses habitants et ses propres agents ? Cette épreuve de force est évidemment inacceptable. Ces manœuvres de la SNCF ne visent qu’à exercer un chantage inadmissible sur les élus régionaux et compromettent l’ouverture prochaine à la concurrence des TER de Provence-Alpes-Côte d’Azur», s’insurge le Président de Région qui déclare : «Solennellement, madame la Ministre, je vous demande de ramener la SNCF à la raison et de faire retirer ces décisions qui prennent en otage la sécurité et le confort des usagers, tout comme des agents SNCF de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Nous ne lâcherons rien et n’accepterons pas ce chantage car nous avons entière confiance en la justice administrative de notre pays pour dire le droit et régler le contentieux qui nous oppose sans devoir recourir à des procédés anti-démocratiques. J’en appelle aujourd’hui à votre autorité pour que la SNCF renonce définitivement à ses représailles dans le sens de l’intérêt général qui devrait être le seul guide de l’action d’une grande entreprise publique comme la SNCF»