Publié le 11 juillet 2019 à 10h40 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 12h00
Renaud Muselier, Président de la Région Sud, a participé ce 10 juillet à l’ouverture de la 7e édition des journées « Hydrogène » dans les territoires au Palais du Pharo à Marseille. A cette occasion, il a réaffirmé le soutien de la Région «à cette filière dynamique» qui contribuera à donner une « COP d’avance » à Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Renaud Muselier, qui avait déjà réuni au mois de mai les acteurs de la filière hydrogène au sein de l’Hôtel de région à Marseille est intervenu à l’occasion de l’ouverture de cette 7e édition des journées de l’hydrogène dans les territoires. Il a signifié toute l’importance qu’il accorde à la lutte contre le réchauffement climatique et, dans ce cadre, aux filières telles que l’hydrogène ou encore l’éolien flottant. Il a rappelé son souhait de faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur «une référence en matière d’environnement, de croissance verte et de préservation de la biodiversité mais que surtout les 5 millions d’habitants se sentent bien». Met en exergue le vote d’un Plan Climat qui s’articule autour de 5 axes -écomobilité, neutralité carbone, croissance verte, protection de la biodiversité et bien-être- et se décline en 100 mesures concrètes. «Nous y avons consacré 20% du budget en 2018, 25% en 2019 soit 450M€», précise-t-il avant d’ajouter qu’«à travers le Congrès Mondial pour la Biodiversité que nous recevrons ici à Marseille en juin 2020, nous ferons rayonner notre territoire et cette politique environnementale ambitieuse». Et parmi la centaine d’initiatives que le Plan Climat contient, plusieurs visent à développer et à soutenir l’hydrogène que ce soit à travers le domaine des transports, de la production d’énergie ou encore du stockage. «Nous sommes tous convaincus que l’hydrogène est un acteur du futur mix énergétique», déclare le président de Région.
«Le Grand Port Maritime de Marseille est une force incroyable pour accélérer cette filière de manière industrielle»
Il insiste sur le fait que la région Sud dispose d’un tissu économique et industriel fort «avec plus de cent acteurs directement impliqués sur le thème de l’hydrogène qui s’y sont implantés]». Cite le Grand Port Maritime de Marseille qui, selon lui, «est une force incroyable pour accélérer cette filière de manière industrielle, notamment grâce à la zone de Fos-sur-Mer qui dispose de plus de 7 000 tonnes d’hydrogène fatal (hydrogène produit lors d’un process industriel qui est souvent perdu NDLR)». Et il importe pour Renaud Muselier de capitaliser sur ce tissu industriel déjà existant. Revient sur des projets structurants que la Région a accompagné et, en premier lieu Jupiter 1000, à Fos-sur-Mer, soutenu à hauteur de 3,7M€. Basée sur une plateforme destinée à la transition énergétique, l’installation a pour but de transformer l’électricité renouvelable en gaz pour pouvoir la stocker. L’électricité en surplus sera en effet convertie en hydrogène par deux électrolyseurs mais aussi en méthane de synthèse par le biais d’un réacteur de méthanation et d’une structure de capture de CO2 à partir de fumées industrielles voisines. 200 000 euros par an bénéficie à l’animation de la filière, 400 000 euros vont en soutien à l’ingénierie des projets (Hygreen, Hynovar) dont 200 000 euros pour le déploiement de vélos hydrogène Hygreen. Rappelle la réunion qu’il a organisé au mois de mai avec l’ensemble des acteurs régionaux de cette filière. «Plus de 100 participants étaient présents. Nous avons constaté ce dynamisme territorial mais il appartient aujourd’hui d’apporter de la cohérence à ces initiatives, de mutualiser nos moyens et de sécuriser la demande. La réflexion et la coordination des acteurs de l’hydrogène est nécessaire pour que nous passions ensemble à l’échelle suivante. À la suite de cette rencontre nous avons mis en place un groupe de travail coprésidé par la vice-présidente Maud Fontenoy, Philippe Maurizot, membre de la Commission « Économie, Industrie, Innovation, Nouvelles technologies et Numérique et, Capenergies, représentés par Paul Lucchese et Anne-Marie Perez». Ce groupe de travail doit permettre de coconstruire avec les acteurs régionaux une stratégie hydrogène régionale qui permettra de justifier la maturité technologique et d’apporter des garanties financières a de potentiels investisseurs. Il signale que la même stratégie a été appliquée avec les acteurs de l’éolien flottant. Et de conclure: «Les acteurs des territoires impulsent une dynamique positive, et font de cette transition énergétique une réalité. Politiques, entreprises, associations, continuons à mutualiser nos forces afin de faire de la lutte contre le réchauffement climatique une opportunité économique avec des emplois non délocalisables et en créant des filières régionales».
Michel CAIRE