Publié le 10 septembre 2018 à 20h59 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h58
Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, député européen, vient de se rendre, à l’occasion de la Rentrée Scolaire 2018/2019, au Lycée Saint-Exupéry de Marseille (15e). Il a, en présence des autorités académiques, judiciaires, de police et de gendarmerie, installé le Comité régional de sécurité et de prévention de la délinquance dans les lycées. A cette occasion, il s’est entretenu avec les jeunes de la Garde Régionale des lycées mis en place par la Région afin d’assurer la sécurité et la médiation autour des établissements du territoire.
«En matière d’éducation, ma volonté est d’offrir aux lycéens, comme aux personnels, les meilleures conditions pour transmettre et acquérir les savoirs de l’École. Et cela passe avant tout par la sécurité dans et aux abords des lycées», assure Renaud Muselier, le président de Région, à l’occasion de l’installation du Comité régional de sécurité et de prévention de la délinquance dans les lycées. Il profite de l’occasion pour indiquer avoir «une pensée émue, pour la jeune fille qui s’est faite agresser ce matin en venant au lycée. On le voit, il n’y a pas de risque zéro en matière de sécurité mais je ne renoncerai jamais à faire de l’école un sanctuaire de la République». Il n’omet pas de signaler qu’il s’agit là d’une politique régionale «volontariste» car, «la sécurité reste le domaine régalien de l’État». «Dès le début de notre mandature, nous avons lancé un plan ambitieux de mise en sûreté des lycées, voté en avril 2016. Ce sont 45M€ qui seront investis d’ici 2020 pour sa mise en œuvre. Face à l’ampleur du chantier et au poids de la menace, nous avons agi avec méthode», précise-t-il. Dans ce plan, deux axes des travaux d’équipement et des moyens humains. Il signale ainsi qu’à la rentrée 2018, «la Région a déjà engagé 27M€ pour améliorer la sécurité des établissements : rehaussement de clôtures, sas d’entrée, alarmes anti-intrusion, caméras de vidéoprotection». Il rappelle l’état des lieux qui a été effectué en 2016, «il nous avait alerté sur un certain nombre de points. 25% des lycées n’avaient pas de caméras de vidéoprotection; 92% des lycées étaient dépourvus d’alarme anti-intrusion; seulement 7 sites répondaient aux règles de conformité pour la sécurisation des accès». «Deux ans après, poursuit-il, notre bilan est solide avec 100% des lycées qui sont équipés de vidéoprotection. Ce sont 626 caméras supplémentaires pour un total de 1 400 caméras désormais; 100% des lycées sont équipés d’alarme anti-intrusion. Ce sont 3,5M€ qui ont été investis dans ces systèmes d’alarme qui permettent d’émettre des signaux adaptés à la menace : on évacue en cas d’incendie, on se confine en cas d’attaque terroriste; 100 sites ont bénéficié de travaux de sécurisation importants pour plus de 21M€. Cet effort conséquent sur les infrastructures était indispensable pour répondre aux diagnostics sécuritaires et offrir un environnement de travail serein aux élèves comme aux adultes». Il en vient aux moyens humains, dossier qui a donné lieu à la création d’une «Mission sécurité» au sein de l’administration régionale, «dirigée par un commissaire divisionnaire de police pour s’assurer d’une parfaite expertise en la matière. Elle nous permet également de fluidifier nos relations avec les services de police et de gendarmerie». Une mission sécurité qui dispense également des formations aux gestes de premiers secours et à la détection des signaux faibles de radicalisation. Elle est ouverte aux agents régionaux des lycées comme au personnel de l’Éducation nationale. «Près de 1 800 agents ont déjà été formés et nous continuons. La vigilance est l’affaire de tous. Cette mise en sureté des lycées ne pouvait pas se limiter aux enceintes des établissements. Nos lycées ne sont pas coupés de leur environnement immédiat. Ils s’inscrivent toujours dans des logiques de territoire». Il précise qu’il était nécessaire de proposer «des abords immédiats apaisés pour nos jeunes». «C’est toute la logique de notre Garde Régionale des Lycées. 128 médiateurs avec une mission : ne laisser aucune situation d’incivilité ou de risque sans réponse. Et en termes d’efficacité : l’année dernière, ils ont traité 21 000 situations dont 50 faits majeurs -conflits violents, agression par arme, accident de la circulation…Ils travaillent au quotidien en très étroite collaboration avec les proviseurs et les référents éducation de la Police nationale et de la Gendarmerie-.»