Provence-Alpes-Côte d’Azur. Sécuriser la Grotte Sainte Marie-Madeleine : un enjeu biologique et archéologique de taille

Publié le 17 septembre 2024 à  11h39 - Dernière mise à  jour le 26 septembre 2024 à  12h29

Les travaux de sécurisation du site de la grotte effectués en 2021 ont mis en lumière certaines pathologies des murs de soutènement du calvaire et du porche d’entrée de la Grotte Sainte Marie-Madeleine nécessitant des travaux de restauration urgents. La Grotte Sainte Marie-Madeleine est un trésor du patrimoine régional à préserver.

Destimed Pierre Emmanuel TRIGO GROTTE
Inauguration de la restauration des vitraux et de la sécurisation du mur de soutènement du calvaire de la Grotte Sainte Marie-Madeleine en présence du président de Région, Renaud Muselier (Photo Pierre-Emmanuel Trigo)

Les études précédant les travaux de confortement et de restauration de la falaise ainsi que de ses abords ont notamment permis de découvrir un gîte de reproduction du Petit Rhinolophe, espèce protégée et d’intérêt communautaire, ainsi que des vestiges potentiellement médiévaux de l’ancienne hôtellerie. Des solutions de sécurisation respectueuses de ce patrimoine culturel et naturel étaient nécessaires pour la conservation du gîte et des vestiges archéologiques.

Les travaux de sécurisation du mur de soutènement du calvaire ont débuté, sous la maîtrise d’œuvre du Parc
naturel régional de la Sainte-Baume (83), au début du mois de novembre 2023 et se sont achevés mi-décembre
2023, permettant l’ouverture de la grotte pour les fêtes de fin d’année, conformément aux traditions qui
entourent ce site d’exception. La Région Sud a soutenu ces travaux à hauteur de plus de 155 000 €.

Restaurer les vitraux de la grotte : un défi technique à relever

Depuis leur création en 1983, les vitraux de la Grotte Sainte Marie-Madeleine se sont rapidement détériorés
en raison des conditions atmosphériques : infiltrations le long des parois, vent fort, rare présence du soleil
due à une exposition nord, non-ventilation du lieu… autant de conditions nocives à leur conservation.

Des travaux de restauration des vitraux tenant compte de cet environnement particulier et des contraintes
patrimoniales ont été engagés sous la maîtrise d’œuvre de la commune de Plan d’Aups Sainte-Baume.
La Région Sud, seul partenaire financier de cette restauration, a soutenu ces travaux à hauteur de plus de
56 000 € représentant 80% des investissements nécessaires à cette opération.

Afin de valoriser cette grotte remarquable, la Région a également apporté son soutien à hauteur de plus de
18 000 € à l’Association pour le Rayonnement de la Sainte-Baume, affectataire de la grotte, maitre
d’ouvrage pour des travaux d’entretien, de mise aux normes électriques, de sécurisation des bassins mais
aussi pour le déplacement et la protection du reliquaire de Marie-Madeleine.

« En relançant le pèlerinage « Sur les pas de Marie-Madeleine », nous voulions restaurer la place
prépondérante de ce site sacré en retraçant la route parcourue par cette femme qui a vécu aux côtés du Christ
et s’est réfugiée sur nos terres. Aujourd’hui, nous poursuivons notre engagement pour la conservation de ce
patrimoine historique et culturel majeur qu’est la Grotte Sainte Marie-Madeleine. Pour que ce haut lieu de la
chrétienté continue de briller, pour que les pèlerins et les touristes venus du monde entier puissent profiter de
ce trésor patrimonial exceptionnel, la Région Sud a soutenu la sécurisation du site et la restauration de ses
exceptionnels vitraux », a déclaré Renaud Muselier, Président de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

La rédaction

L’itinéraire « Sur les pas de Marie-Madeleine »

Relancé officiellement en 2021 par Renaud Muselier à l’occasion de la réouverture au public de la grotte, cet
itinéraire de 222 km entre randonnée et pèlerinage, a été identifié par le Comité Régional du Tourisme, à la
demande de la Région, pour découvrir des lieux et des sites majeurs de la chrétienté ainsi que les paysages
exceptionnels que Marie Madeleine a traversés au cours de sa prédication en Provence.

Au cours de l’itinéraire « sur les pas de Marie-Madeleine », les pèlerins visiteront des lieux incontournables
de la Provence comme les-Saintes-Maries-de-la-Mer, Salin-de-Giraud, Fos-sur-Mer, Martigues, Carry-le-
Rouet, l’Estaque, Marseille Centre, Marseille la Barasse, Gémenos ou Saint-Maximin-la Sainte-Baume. A
l’occasion de cette dernière étape, les pèlerins pourront découvrir la Basilique Sainte-Marie Madeleine,
classée monument historique en 1840.

La Région Sud a soutenu le balisage de cet itinéraire et la mise en place de 10 panneaux d’information à
hauteur de près de 45 000 €. Au-delà d’un intérêt touristique, ce pèlerinage s’inscrit dans le cadre du Plan
Climat « Une COP d’avance » qui œuvre pour la préservation de la biodiversité du territoire.

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