Publié le 12 juillet 2018 à 20h39 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h53
Pulp n’est plus une fiction, la start-up vient de voir officiellement le jour. Elle a pour base thecamp, à Aix-en-Provence. Son objet ? Accélérer non les particules mais les Start-up dans l’univers du sport, du bien-être et du loisir et accompagner la montée en gamme des infrastructures et équipements de pratiques sportives en Région Sud.
«En accélérant les sites, Pulp accélère les Start-up du sport, du loisir et du bien-être»
Pulp est née de la volonté de quelques passionnés de sport et de technologies, au premier rang desquels Pierre Distinguin, le directeur général, qui avance: «Le tourisme sportif a de très beaux jours devant lui si tant est que l’on monte en gamme et identifie les besoins et cela que les pratiques soient en salle, en montagne, en milieu urbain, en façade maritime, en plaine…». Précisant que «l’essence de cet accélérateur spécialisé à vocation internationale, est entièrement construit par des actionnaires privés d’horizons complémentaires, chefs d’entreprises, sport influencer, cadres de groupes, leaders dans le sport et la qualité de vie, expert en attractivité et en événementiels sportifs». Dans la salle, Hervé Liberman, le président du Comité Régional Olympique et Sportif (Cros) Provence-Alpes-Côte d’Azur, des représentants de Sport eXpérience, venus spécialement d’Eidhoven, partenaire de Pulp, au même titre que Kedge Business School ou encore la Fédération française de sport au travail. Jean-Daniel Beurnier et Cédric Dufoix, actionnaires de la première heure sont présents, ainsi que Bérengère Arnold, Jaguar-Network, du comité d’experts. Les fondateurs de « Mon club esport », Jean François Masse et Romain Sombret sont également présents car ils souhaitent bénéficier de l’offre d’accélération de Pulp. Ils entendent réconcilier sport et eSport, l’activité physique et cérébrale. «Les parents vont ainsi pouvoir assumer la passion de leurs enfants.» L’offre d’accélération de Pulp est savoureuse avec mise à disposition de mentors internationaux, introduction auprès de financeurs, narration et story telling, conseils stratégiques. «Pulp a bâti un modèle unique autour de trois piliers: les infrastructures et équipements en prise avec des sites de pratiques; les sportifs de hauts niveaux; les Start-up régionales et internationales dont les frontières se rapprochent chaque jour un peu plus», indique Pierre Distinguin qui précise que, dans cet univers en pleine mutation, «nous avons fait le pari de l’innovation et de l’expérience clients grâce au digital, à la réalité virtuelle, au e-sport».
«Sport eXpérience est aujourd’hui le plus large réseau d’accélération dans le sport tech en Europe»
Et c’est peu dire que Pulp se présente bien puisque la start-up se construit, dès son démarrage, une stature internationale en s’adossant à un réseau européen d’accélérateur sport: Sport eXpérience, dont le siège est à Eindhoven, a été créée dans le sillage de son entreprise mentor Philips Electronics. «Sport eXpérience est aujourd’hui le plus large réseau d’accélération dans le sport tech en Europe, avec des couvertures régionales en Espagne, Irlande, Danemark, Finlande, Turquie, Pologne et, aujourd’hui la Région Sud. Grâce a ce partenariat, Pulp et sport eXperience vont permettre aux start-up d’accéder à des parcours dans plusieurs régions européennes et produire des leviers supplémentaires de marchés, financements, coproduction d’événements». Puis Pierre Distinguin donne, avec la station des Orres, un exemple de son champ d’intervention: «75% des 1 200 stations de ski que compte l’Europe sont en déficit structurel et font face à un déclin de la clientèle, notamment les jeunes. Alors comment renverser la tendance ? Amener plus d’expérience, de fun et d’imprévus grâce au digital. La Corée du sud est le bon exemple car 80 % du chiffre d’affaires est réalisé en dehors de l’hiver, aux Orres c’est l’inverse. L’organisation des Jeux d’hiver à PyeongChang y est pour quelque chose. Avec les leaders du numérique tels Samsung, LG ou Korean Telecom, pas besoin de faire un dessin, le virtuel et l’experientiel bat son plein.»
Une équipe pro de e-sport va jour le jour à Marseille à l’automne
Jean-François Masse et Romain Sombret présentent « Mon club e-sport ». Jean-François Masse explique que certains jeux rassemblent plus de 100 millions de joueurs de par le monde. «Tout le monde, ajoute-t-il, connaît autour de soi au moins une personne qui joue chez elle à des jeux vidéo. Mais il faut savoir qu’il existe aussi depuis une vingtaine d’années des rassemblements de professionnels de jeux vidéo et, la finale de certaines compétitions de e-sport est suivie par bien plus de personnes qu’une finale de la NBA». C’est ainsi que Jean-François Masse et Romain Sombret ont décidé de créer la première équipe pro à Marseille. «Notre pari est d' »athlétiser » et de reconnecter à la pratique sportive le e-sport». Pour cela « Mon club e-sport » va ouvrir deux salles en septembre, une à la Valentine, l’autre au centre Décathlon de Bouc-Bel-Air, deux autres verront le jour à Rome dans les mois qui viennent. Et de nombreuses personnalités sont annoncées dans cette aventure indique Romain Sombret. Parmi elles Yannick Agnel, un agent NBA, le préparateur physique de Zinédine Zidane au Real, ou encore le producteur de Soprano. «Et une maîtrise de e-sport devrait ouvrir en 2019 à Kedge». La première équipe pro française, «Tina», démarrera en octobre. Jean-François Masse ajoute : «Pulp, avec les Hollandais de Sport eXpérience, nous ouvre des portes à l’international, nous permet d’agrandir la tribu autour de Tina». Jean-Laurent Beurnier est actionnaire de Pulp et en dévoile les raisons : «Il manquait sur notre territoire un accélérateur ciblé sport; parce que cette aventure réunit mes trois passions: les nouvelles technologies, le sport et l’entrepreneuriat sachant que je suis persuadé que le sport va être l’un des plus grands domaines d’innovations dans les années à venir. Et enfin, c’est un des plus gros gisements d’emplois sur notre territoire métropolitain». Cédric Dufoix est également actionnaire de Pulp, il indique à son tour : «C’est à la fois pour le territoire, le sport et le développement économique. Pulp expérimente, innove, en plus il a motivé des Hollandais qui ont déjà un réseau existant à l’international et le e-sport est le sport de demain. Enfin, il est réconfortant de voir ce projet se développer à thecamp, Frédéric Chevalier a rêvé de réconcilier vie réelle et vie digitale, la vie de demain sera à l’image de la ville de demain»
Michel CAIRE
Plus d’info: pulpaccelerator.com