Publié le 28 octobre 2019 à 15h37 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h24
Le stade vélodrome s’invite à nouveau dans la campagne pour les municipales. Déjà au centre des débats lors des municipales de 2014, il revient en force pour celles de mars prochain. En effet, Benoît Payan, président du groupe socialiste au conseil municipal parle de le vendre à la métropole ou encore à son utilisateur l’OM. Bruno Gilles (LR), lui, suggère également que ce soit l’OM qui se porte acquéreur de l’enceinte marseillaise. Et Martine Vassal (LR) a précisé hier, à son tour, sa position sur la question : «Marseille est une ville différente, unique. Il y a des lieux symboliques qui nous unissent, qui touchent au cœur chaque Marseillais, et le stade Vélodrome en est un. Il fait partie à part entière de notre patrimoine. Il n’est donc pas question de le vendre au tout-venant et je suis scandalisée que l’on puisse dire que la Ville va vendre le stade».
Les propos de Martine Vassal feront réagir Benoît Payan via un communiqué. «Cette vision conservatrice est une très mauvaise nouvelle pour Marseille et pour les Marseillais. Au contraire, je continue de porter une vision plus juste, plus efficace et plus ambitieuse, pour notre stade, ses supporters et pour l’ensemble des contribuables Marseillais. Si Martine Vassal a raison de rappeler que le Stade Vélodrome est un des symboles de la ville, cela ne doit pas nous exonérer d’une réflexion intelligente, moderne et efficace de l’argent public ! Flatter les sentiments, appeler aux symboles et arborer des totems ne peut pas se faire au détriment de nos piscines, de nos écoles, nos gymnases, nos bibliothèques ou nos stades de quartier ! La passion légendaire et légitime des Marseillais pour leur Stade, l’un des plus beaux du monde, doit au contraire nous amener à être rigoureux et exigeant sur l’utilisation de l’argent public», déclare-t-il avant d’affirmer: «Oui, il faut vendre le Stade Vélodrome ! A son principal et désormais unique utilisateur, l’OM, ou au seul échelon pertinent de financement et de gestion, la Métropole. Déjà sur-facturé de 93 millions d’euros sur les intérêts financiers, la répartition de son financement actuel est un véritable scandale, une injustice terrible faite aux Marseillais. C’est un frein au développement de Marseille, un handicap hérité d’une vision passéiste des projets, des équipements et de l’intérêt général de tout un territoire !» «Quant à la question du patrimoine de notre ville, poursuit-il, puisqu’elle est évoquée, j’aurai préféré qu’elle se pose avec autant de force et d’affirmation lorsqu’il a été question d’abandonner nos écoles, de délaisser nos équipements publics de proximité, de bétonner notre patrimoine naturel ou historique comme à la corderie, ou de brader le patrimoine des Marseillais comme à Valmer. Flatter les sentiments, c’est bien. Gérer Marseille, c’est mieux.»
La rédaction