Publié le 8 novembre 2013 à 22h12 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h46
Jean-Marc Coppola , vice-président de la Région délégué aux investissements régionaux et Chef de file du Front de gauche pour les municipales à Marseille souligne : « Le Premier ministre est venu à Marseille présenter son catalogue de Noël. Cette avalanche de propositions nécessite un tri entre les projets déjà en cours et le reste. Si le coût total des mesures annoncées s’élève à 3 milliards, il n’en est rien de la réelle participation de l’État. C’est une nouvelle fois les collectivités locales qui risquent de faire les frais de ce subtil habillage de l’austérité gouvernementale. Pour autant, je suis particulièrement fier et satisfait que le Premier ministre reprenne à son compte le principe de prolongement du métro et du tramway. C’est une belle victoire de la mobilisation populaire enclenchée par la campagne de pétition lancée par les communistes des quartiers Nord et signée par des milliers de citoyens. Toutefois, seules des études sont évoquées et aucun engagement financier concret de la part de l’État. Quant au projet pharaonique et extrêmement coûteux de réaménagement de la gare Saint-Charles, il est difficilement compréhensible qu’il soit traité comme une priorité à l’heure où les Marseillaises et les Marseillais attendent des politiques ambitieuses en termes d’emploi ou de logement. De plus, le chef du gouvernement s’arc-boute la métropole Aix-Marseille à laquelle je reste fermement opposée car elle éloignera inévitablement les citoyens des lieux de décision et détériorera un peu plus l’image d’une démocratie décidément bien malade. Comment le gouvernement et ses représentants locaux peuvent-ils encore nous faire croire que cette institution de plus sera le remède miracle aux difficultés des populations du territoire ? S’ils cherchent réellement à résoudre les problèmes de transports, de développement économique, de sécurité, qu’ils s’adressent à celles et ceux qui les connaissent : les syndicats, associations, collectifs, les hommes et les femmes des quartiers. A quoi aura finalement servi cette visite ministérielle pour les salariés de la SNCM, des Moulins Maurel, de Fralib ou encore les dizaines de milliers de jeunes à la recherche d’un travail ou d’une formation ? A pas grand-chose, pour rester optimiste. »