Publié le 1 octobre 2019 à 19h35 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h38
Vendredi, en Conseil métropolitain, la présidente de la Métropole Aix Marseille Provence a demandé des études supplémentaires quant à l’impact de la troisième tranche du Boulevard Urbain Sud sur «la qualité de vie» et la préservation des derniers espaces verts. Dans un communiqué, La REM 13 considère: «Si nous laissons à chacun le soin de juger de l’articulation calendaire de cette annonce avec les prochaines échéances électorales, la République en Marche Marseille salue cette victoire en faveur de la préservation de l’environnement et du bien-être des habitants dans notre ville. Dans ce dossier, la mobilisation civique a joué un rôle essentiel pour construire ensemble le Marseille que nous voulons. Nous ne pouvons que doublement nous satisfaire de cette décision dont le détonateur sur ce sujet est à retrouver tant dans l’intervention de notre Conseiller Municipal Stéphane Mari en conseil de territoire le 24 septembre, que dans l’action des députés de Marseille et plus particulièrement Claire Pitollat, élue des quartiers sud. Néanmoins, si cette première étape représente le fruit d’un travail regroupant associations, collectifs de citoyens et élus, nous resterons particulièrement vigilants quant aux suites concrètes données à ces annonces aux relents électoralistes. En ce sens nous invitons chacun de nos concitoyens à continuer le travail commun dans cette voie, car si le B.U.S. ne peut pas être la réponse, il soulève néanmoins des problématiques essentielles d’enclavement du territoire Sud. Parce que Marseille ne dispose plus du luxe ni d’attendre, ni de subir : cette politique du «tout-voiture» d’un autre temps n’engendre que tensions sanitaires, tensions sécuritaires et tensions urbanistiques atteignant aujourd’hui un paroxysme dangereux. Yves Moraine se réjouissait récemment de la mise en œuvre d’un périphérique attendu depuis 1935 et Guy Teissier en conseil municipal le 16 septembre dernier défendait également cette vision archaïque, mais nous ne pouvons que déplorer l’absence de vision à long terme. Nous pensons que les problématiques de notre siècle doivent primer sur les obsessions du siècle passé alors que les voitures sont chassées de notre propre centre-ville. Aujourd’hui nous l’affirmons : la voiture personnelle ne peut plus représenter l’alpha et l’oméga du déplacement phocéen. L’étude doit donc avoir pour but essentiel de prévoir des modes de déplacement alternatifs à l’empreinte carbone et à l’impact urbanistique limité. Cette nouvelle étude doit également être le catalyseur d’une méthodologie nouvelle de consultation citoyenne effective, prenant en compte de façon équilibrée les enjeux environnementaux et la mobilité dans une ville de 850 000 habitants. Cette ambition, presque révolutionnaire pour Marseille, nous la porterons sans cesse lors des futures échéances municipales au profit d’une ville pleinement intégrée dans son temps.»
Et les autres… Une pensée émue pour les habitants du 10e arrondissement de Marseille qui ont vu leur environnement doté d’espaces verts aussi défiguré par le tracé du BUS. Mais sont-ils dans les quartiers Sud ? Anna CHAIRMANN |