Publié le 30 janvier 2021 à 22h08 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 12h36
Lors de la réunion d’installation,qui a été ouverte par Pascal Mailhos, Préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes, vendredi 29 janvier, Martial Saddier a été réélu à la présidence du comité de bassin Rhône-Méditerranée.
Pour le député de Haute-Savoie, conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes, les mandats se suivent et… s’enchaînent. Ainsi, Martial Saddier rempile pour 3 ans et pour un deuxième exercice à la tête d’une institution qui définit la politique de gestion de l’eau et des milieux aquatiques à l’échelle du bassin Rhône-Méditerranée. Dans le même temps, ont été élus ses 2 vice-présidents, Jacques Pulou (membre de France Nature Environnement) et Benoît Boucher (représentant de l’Apirm, association pour la prévention des pollutions industrielles), ainsi que les membres du conseil d’administration de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, présidé par Pascal Mailhos, Préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
50% de nouveaux membres avec plus de femmes et d’usagers non-professionnels
Un vent de fraîcheur souffle sur le comité de bassin puisque 50% sont de nouveaux membres. Il est également à noter que la parité homme/femme a quasiment été respectée puisque 42% sont des femmes (contre 17% précédemment). Ces désignations interviennent dans le cadre d’une nouvelle répartition au sein des différents collèges. Ainsi, le nouveau comité, dont l’effectif global reste inchangé, comprend toujours un collège des élus de 66 membres, mais dorénavant deux collèges d’égale importance (33 membres). Le premier regroupe les usagers non professionnels (associations de protection de la nature, pêcheurs, consommateurs), tandis que l’autre, les usagers professionnels (agriculture et industrie). Historiquement, l’ensemble des personnes faisaient partie d’un collège unique. L’objectif avancé étant de renforcer le poids du monde associatif. Parmi les autres changements notoires, celui qui concerne l’arrêté de désignation du comité de bassin qui est désormais pris par le Préfet de bassin, et non plus au niveau national, traduisant ainsi une volonté de déconcentration des décisions.
Pour Martial Saddier, il s’agit de respecter le calendrier des actions précédemment programmées et de continuer une politique engagée. «Défendre le modèle de gouvernance de l’eau par bassin versant, qui a inspiré l’Union européenne pour sa directive cadre sur l’eau et a fait la preuve de son efficacité, sera la priorité de mon action de président du comité de bassin. Toute recentralisation ou réduction des moyens d’action de la politique par grand bassin serait un terrible retour en arrière. Tous les membres du comité de bassin partagent cet objectif, et c’est fort de leur soutien unanime et résolu que je poursuivrai mon action au service du bien commun de l’eau», explique le Président réelu.
Un programme de 3 milliards d’euros sur 6 ans
Comme il ne faut surtout pas se reposer sur ses lauriers, Martial Saddier doit très rapidement replonger le nez dans ses dossiers et notamment la validation définitive du Sdage Rhône-Méditerranée, dont le projet a été adopté en septembre 2020. L’objectif: 68 % de cours d’eau en bon état écologique en 2027, contre 48% actuellement. Pour cela, il faudra s’appuyer sur un programme de mesures qui représente environ 3 milliards d’euros sur 6 ans. Pas le temps de fêter trop longtemps cette réélection.
Mathieu Seller
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Le Comité du bassin
Le comité de bassin est une assemblée de 165 membres nommés pour 6 ans, formée à 40 % d’élus des collectivités territoriales, à 20 % d’usagers non professionnels de l’eau (pêcheurs, associations de défense de l’environnement, consommateurs…) à 20% d’usagers professionnels (agriculteurs, industriels…) et à 20 % de représentants de L’État. Le comité de bassin discute des grands axes de la politique de gestion de la ressource en eau et de protection des milieux naturels aquatiques. )]