Publié le 1 juillet 2021 à 20h51 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 19h18
Martine Vassal (LR) a été largement réélue avec 43 voix sur 58 à la tête du département des Bouches-du-Rhône face à Anthony Krehmeier, le maire des 2/3 à Marseille, candidat de l’Union de la gauche qui en obtient 13. On compte également deux bulletins blancs.
Après des applaudissements nourris, Martine Vassal peut prendre la parole. Elle rend en premier lieu hommage à ceux qui ne siègent plus et, tout particulièrement, «à mon premier soutien en 2015, Patrick Boré, cette réélection est aussi la sienne». Elle salue également les élus de l’opposition: «Loin de tout dogmatisme je suis prête à discuter. Tous ceux qui veulent travailler pourront le faire». Dans ce cadre elle annonce: «Nous allons jouer collectif pour cela tous les élus seront membres de la commission permanente». Elle avoue « Je suis particulièrement fière de cette assemblée départementale assez largement renouvelée et composée notamment d’élus plus jeunes. Ils vont insuffler une nouvelle dynamique et nous en aurons bien besoin, au regard du travail qui nous attend ».
La Présidente rappelle les principes qui vont guider son action et celle de sa majorité : «l’équité, l’efficacité et la proximité». Une ligne de conduite qui, indique-t-elle «se déclinera notamment dans les prochains mois par le soutien renouvelé à toutes les communes du territoire pour leur permettre de réaliser des projets majeurs, mais aussi l’emploi, la protection des plus fragiles ou encore l’accompagnement de la jeunesse». Pour la nouvelle mandature Martine Vassal entend s’appuyer sur l’expérience vécue lors du précédent mandat, insiste sur le fait que «le Département fait corps avec les territoires qui le composent». Évoque à ce propos la crise Covid qui a, juge-t-elle, montré toute la pertinence de l’institution: Il fallait réagir vite et au plus près au moment pour protéger et rassurer nos concitoyens».
«Bâtir des politiques publiques pour répondre aux conséquences économique et sociale de la Covid»
Il importe, maintenant, aux yeux de Martine Vassal: «de bâtir des politiques publiques pour répondre aux conséquences économique et sociale de la Covid, sans oublier pour autant les enjeux environnementaux». Puis d’en venir «au département collectivité des solidarités et des politiques sociales», domaines dans lesquels elle s’engage «à poursuivre la politique d’innovation menée lors du précédent mandat avec l’insertion, la protection des plus fragiles, la lutte contre la pauvreté». Elle cite également la question de la sécurité, notant les attentes exprimées par la population en ce domaine: «Nous avons tenté d’y répondre dans les collèges et par un soutien aux forces de l’ordre et il nous faudra continuer de répondre, de façon équilibré, à ces attentes». Autre priorité affichée, la jeunesse: «avec le plan Charlemagne nous nous sommes donné une vision à dix ans et nous allons conforter nos actions en direction de la jeunesse».
Anthony Krehmeier, prend à son tour la parole et s’adressant à Martine Vassal, il déclare: «Un nouveau mandat commence pour vous et je le souhaite fructueux pour les habitants de notre département». Rappelle que le Département: «C’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas, l’institution du quotidien à tous les âges de la vie. L’institution qui protège, qui aide et nos concitoyens n’en n’ont jamais eu autant besoin». Et d’ajouter: «Nous allons avoir un défi à relever ensemble. Notre territoire est touché par des inégalités sociales mais aussi territoriales. Elles doivent être combattues et pour cela, nous avons besoin d’un département fort, et surtout uni». Puis de conclure: «Nous ne serons pas dans une opposition dogmatique mais dans un dialogue constructif et vigilant».
«Un vent mauvais souffle sur nos idéaux républicains»
Au préalable non sans humour mais avec une profonde gravité, Yves Vidal, en sa qualité de doyen d’âge du Département a prononcé le discours introductif de la plénière: «Qu’il est beau ce pays qui donne sa chance à tous ses enfants d’où qu’ils viennent, quel que soit leur sexe, leur religion ou leur couleur de peau». Il évoque le socle de valeurs sur lequel repose notre République avant de s’inquiéter: «Un vent mauvais souffle sur nos idéaux républicains» déplorant le développement des actes «racistes, antisémites, xénophobes, homophobes». Et de considérer dans ce contexte: «Le Département vient d’éprouver un attachement aux valeurs républicaines qui n’allait pas de soi». Des valeurs pour lesquelles, rappelle-t-il: «Des hommes et des femmes ont donné leur vie». Alors, insiste-t-il: : «Cet héritage nous oblige à ne jamais baisser les bras, à ne jamais nous compromettre avec les ennemis de la liberté». Il alerte enfin sur le niveau d’abstention, invite les élus «à être exemplaire». «Nous ne sommes pas là pour nous mais pour les citoyens», déclare-t-il. Cet enjeu, pour ne pas dire cette urgence démocratique, Martine Vassal en mesure la portée, pour y répondre elle réaffirme sa volonté «de jouer collectif, nous le devons à nos habitants, nos territoires. De plus nous allons relancer le dispositif de concertation que nous avions mis en place avec les États généraux de Provence».
Michel CAIRE
[(
Les 15 vice-présidents
-1ère vice-présidente : Danielle Milon
-2e vice-président : Gérard Gazay
-3e vice-présidente : Valérie Guarino
-4e vice-président : Lucien Limousin
-5e vice-présidente : Marie-Pierre Callet
-6e vice-président : Éric Le Dissès
-7e vice-présidente : Sabine Bernasconi
-8e vice-président : Lionel Royer-Perreaut
-9e vice-présidente : Véronique Miquelly
-10e vice-président : Didier Réault
-11e vice-présidente : Laure-Agnès Caradec
-12e vice-président : Yves Moraine
-13e vice-président : Nicole Joulia
-14e vice-président : Thierry Santelli
-15e vice-présidente : Nora Preziosi)]
[(
Composition de l’hémicycle
À la suite des résultats du second tour des élections départementales de dimanche, l’hémicycle est composé comme suit. Les conseillers départementaux de l’Union de la droite, du centre et des indépendants occupent 34 sièges ; quatre sont occupés par des élus LREM ou divers droite ; six par des élus divers gauche ; 12 par des élus de l’Union de la gauche écologiste et citoyenne et deux par des élus du Rassemblement national.)]