Publié le 15 mai 2013 à 7h00 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h24
La Fédération des Auto-Entrepreneurs (FEDAE) ne désarme pas contre le projet de réforme de l’auto-entreprise. Après une lettre aux parlementaires, Grégoire Leclercq, son président a rencontré le chef de l’Etat et le cabinet du Premier ministre. La bataille continue avec en ligne de mire, la volonté de ne pas voir limiter le régime dans le temps.
A l’occasion de la clôture des assises de l’entreprenariat qui se tenaient à l’Elysée, Grégoire Leclercq, président de la Fédération des Auto-Entrepreneurs (FEDAE) s’est entretenu personnellement le chef de l’Etat. Durant un bref échange, il lui a demandé de ne pas limiter dans le temps le régime de l’auto-entrepreneur. Une rencontre que le représentant des auto-entrepreneurs a doublé d’un courrier afin de lui réitérer les réticences de l’association, appuyées par les conclusions de l’Inspection générale des Finances (IGF) et de l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS) prônant également un maintien en l’état du régime trop jeune pour évoluer.
Tir de barrage contre une limitation dans le temps
Dans le même temps, Grégoire Leclercq a écrit nominativement aux 577 députés et 348 sénateurs en réponse à un courrier envoyé par le cabinet de Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat et du Tourisme, qui s’est adressé aux parlementaires récemment pour leur faire part de son intention de réformer le régime de l’auto-entreprise en faisant appel aux travaux des deux assemblées. « La FEDAE a fait par écrit des propositions concrètes. Nous sommes ouverts à une réforme à condition qu’elle ne revienne pas sur les fondamentaux, à savoir la liberté d’exercer une activité sans contrainte de temps, explique Grégoire Leclercq. Est-ce aimer les entrepreneurs que de déstabiliser un régime qui représente 56% de la création d’entreprise en France ? »
Sur le terrain, dans les délégations régionales et départementales, la FEDAE atteste que « le sentiment est le même ». « Les auto-entrepreneurs en ont assez d’être ballotés au gré des annonces et réformes préjudiciables et revendiquent une utilité sociale et sociétale », assurent-elle. La bataille pour l’emploi et la sauvegarde du régime continuent donc au sein de la Fédération des Auto-Entrepreneurs.