Publié le 6 janvier 2020 à 23h30 - Dernière mise à jour le 30 novembre 2022 à 15h28
Compte tenu de «la situation alarmante» concernant le projet de réforme des retraites, l’Ordre des Avocats du Barreau de Marseille a décidé de suspendre toutes les désignations et demande le renvoi systématique de toutes les audiences du 6 janvier au 13 janvier 2020 inclus.
A Marseille quelque 500 avocats ont rejoint, ce lundi 6 janvier, le parvis du Palais de Justice. «On nous déclare la guerre, alors il faut réagir», déclare dans un mégaphone le Bâtonnier de Marseille, Yann Arnoux-Pollak, devant ses confrères, et appelle «à descendre dans la rue.» Il prévient : «Nous allons mener un mouvement dur. Nous allons mener très certainement une semaine entière de grève reconductible. Nous allons être visibles aux côtés d’autres professions parce que comme les autres professions nous ne pouvons pas accepter le mode de fonctionnement de ce gouvernement qui consiste à réformer sans discuter», indique le Bâtonnier de Marseille qui rappelle à ce propos qu’en refusant tout dialogue, «le gouvernement porte seul la responsabilité des conséquences de ce mouvement sur le fonctionnement de la justice et sur les droits des justiciables.» Et surtout affirme-t-il concernant le régime des retraites des avocats: «Notre régime autonome, il n’y a aucune raison de le modifier parce qu’il fonctionne parfaitement.» Il est notamment annoncé via un communiqué: «Les Avocats défendent les citoyens, chaque jour. Leur régime autonome garantit leur indépendance. 70 000 avocats versent 100 millions d’euros par an, aux autres régimes. Avec cette réforme, 40% d’entre eux disparaîtront.» Aussi, les Avocats du Barreau de Marseille, à l’appel de leur Bâtonnier et de leur Conseil de l’Ordre, sont invités à se joindre massivement, à la manifestation interprofessionnelle du 9 janvier 2020 à Marseille.
Patricia MAILLÉ-CAIRE
|Appel du conseil national des barreaux
« Le Bureau du Conseil national des barreaux, en lien avec la Conférence des bâtonniers et le Barreau de Paris, constatant que le gouvernement reste sourd à la situation critique des avocats et qu’il n’entend que les professions susceptibles de bloquer le pays, n’a pas d’autre choix que de durcir le cadre de la grève et des actions de blocage. Le mot d’ordre national prévoit un dispositif élargi de modalités d’actions, que chaque Ordre pourra adapter et/ou compléter. Les 70 000 avocats de France sont appelés à faire grève ! « |