Sans surprise la Première ministre a confirmé d’une part le recul de l’âge légal de départ à la retraite porté à 64 ans en 2030 et, d’autre part, l’allongement du nombre d’annuités portées à 43 ans à compter de 2027. Réaction du président de la CPME Sud, Alain Gargani.
«Travailler plus longtemps était une nécessité pour sécuriser et équilibrer les finances du régime dans la durée», déclare Alain Gargani, président de la CPME Provence-Alpes-Côte d’Azur. Souligne que «le système français reste néanmoins plus avantageux, par exemple, que nos voisins allemands qui devront travailler, a minima, jusqu’à 67 ans à compter de 2031».
Il considère d’autre part que ce projet met également fin «à certaines iniquités en supprimant des régimes spéciaux, pour les nouveaux entrants, et en décalant de deux ans l’âge légal de départ en retraite pour ceux qui en bénéficient actuellement». En revanche, il regrette que «les modalités de calcul des pensions n’aient pas été alignés entre les salariés du privé et ceux du secteur public».
Alain Gargani rappelle : «Cela fait plus de 20 ans que l’on entend parler de la réforme des retraites. C’est l’avenir de nos jeunes dont il s’agit. Nous devons être tous responsables et pragmatiques. Aujourd’hui nous devons réformer les retraites. Cette réforme est vitale».
Par ailleurs, la CPME Sud se félicite du maintien du dispositif « carrières longues » permettant à ceux ayant commencé à travailler plus tôt de partir plus tôt. «De même, l’approche retenue pour la prise en compte de l’usure professionnelle, combinant une approche par métier et une approche individuelle, nous semble réaliste. La possibilité de mettre en place davantage d’actions de prévention à l’initiative de l’employeur est également à souligner».
Alain Gargani souligne: «Porté par l’organisation, l’accès des indépendants à la retraite minimale correspondant à 1200€/mensuel, est une avancée notable pour un grand nombre de commerçants et d’artisans qui devraient ainsi voir s’améliorées les conditions de leur retraite. Cela corrigera pour partie l’injustice actuelle qui faisait peu de différence entre le minimum vieillesse -non contributif- et la retraite minimale».
En ce qui concerne l’emploi des séniors, la CPME regrette que sa proposition consistant à diminuer les charges patronales des salariés les plus âgés pour favoriser leur maintien dans l’emploi, n’ait pas été retenue. Elle se félicite cependant que le réalisme l’ait finalement emporté et que l’« index sénior » ne s’applique pas aux entreprises de moins de 300 salariés.
Enfin la Confédération des PME déplore que sa proposition de «retraite additionnelle volontaire», sur le modèle de ce qui existe dans la fonction publique, permettant à chacun d’être incité à capitaliser en vue de sa propre retraite, ne soit pas mentionné dans le projet gouvernemental. Pour conclure la CPME appelle les organisations syndicales, parfaitement légitimes à faire entendre leur voix, à ne pas bloquer le pays en pénalisant les entreprises.
La rédaction