Publié le 19 décembre 2016 à 8h40 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
Après avoir dressé, la veille de la plénière, le bilan de sa première année à la tête de l’institution régionale et mis en exergue ses ambitions pour le territoire, Christian Estrosi, le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a présenté le budget primitif 2017. Un budget marqué par l’intégration des nouvelles compétences dévolues à la Région dans le cadre de la loi NOTRe, qui se traduisent par une augmentation globale de 286M€ en dépenses et en recettes. Le budget s’équilibre ainsi en recettes et en dépenses à 4,185 milliards d’euros. Pour Christian Estrosi : «Avec ce document nous visons à poursuivre deux objectifs: le redressement de l’institution tout en mettant en œuvre notre politique». Les recettes réelles de fonctionnement s’élèvent à 1,942 milliard d’euros, soit une hausse de 17,1% par rapport au précédent budget, les dépenses réelles de fonctionnement s’élèvent à 1,662 milliard d’euros, en hausse de 19,4% par rapport au précédent budget. «A périmètre constant, les dépenses reculent de 15,8M€», précise le Président de l’institution. Expliquant: «En 2016, nous avons rompu avec la folie dépensière de la précédente majorité, ce qui nous permet en 2017 d’accélérer sur notre politique. Malgré la baisse des dotations de l’État, le redressement financier de la Région s’accentue nous faisons repasser sous les 10 ans notre capacité de désendettement». «les choix opérés dans ce budget, ajoute-t-il, permettent d’accélérer fortement sur les priorités de l’exécutif: +14% sur l’économie l’innovation et l’emploi, +50% sur les aides directes aux entreprises, +15% sur les lycées, +9% sur la culture, 271M€ dès 2017 pour des projets structurants de notre territoire dans le cadre du Contrat de Plan État-Région, 30M€ sur la sécurité et 2,5M€ de plus qu’en 2016 pour le sport».
Julien Aubert, vice-président de la région, délégué aux finances, retour de la F1 au circuit Paul Ricard oblige, aura une intervention très marquée par l’automobile: «Nous sommes une belle voiture distancée sur le circuit et, lorsque nous revenons sur le peloton de tête, nous voyons notre essence rationnée et nous découvrons que la précédente équipe a oublié de faire les révisions pendant plusieurs années. Et, malgré tout, nous devons accélérer en évitant les têtes à queue». Précisant: «Si nous avions continué sur la même logique que la précédente majorité nous serions passé à 17 ans d’endettement en 2021 ce qui nous aurait contraint à diviser par deux nos investissements pour rembourser notre dette. Et, comme si cela n’était pas suffisant, l’État ne cesse de baisser ses dotations ». Un propos et un document qui ne convaincrons pas le FN Philippe Lottiaux pour lequel nous sommes devant «un budget attrape-tout», ce qui fait dire à Julien Aubert: «J’espère que vous avez compris que l’économie est la priorité du Président Estrosi…».
Michel CAIRE