Publié le 15 décembre 2015 à 9h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 20h56
Christian Estrosi (LR) sera élu, ce vendredi, Président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dès ce lundi 14 décembre il a tenu à rencontrer deux de ses prédécesseurs : Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire LR de Marseille et le président socialiste sortant, Michel Vauzelle. Ce dernier indiquant, au terme de leur rencontre, que c’est lui qui remettra à Christian Estrosi, après son élection, dans le cadre de la transition démocratique, son écharpe de Président. Il donne par ailleurs un accord de principe pour participer au Conseil des Sages que veut mettre en place Christian Estrosi et qui comprendrait les anciens présidents de la Région : Michel Pezet (PS), Jean-Claude Gaudin, LR et donc, Michel Vauzelle. Il entend également, annonce-t-il: «S’atteler au renouveau de la gauche».
Michel Vauzelle d’insister:«Nous avons connu ce dimanche, un moment important pour la région et pour la République car, c’est cette dernière qui est menacée lorsque le FN risque de l’emporter». «C’est pourquoi, poursuit-il, en accord avec le Premier ministre, j’ai demandé, le soir du premier tour, le retrait de la liste conduite par Christophe Castaner. Après, il fallait aller au bout de la logique et voter pour Christian Estrosi, un homme que je connais, avec qui nous avons pu travailler dans le cadre de l’intérêt général avant qu’il ne tienne des propos qui m’ont désolé et ce dont nous avons pu parler lors de notre rencontre. Et, j’ai pu mesurer à quel point il a senti les responsabilités qui sont les siennes face à un électorat qui a fait un acte politique très fort». La création d’un Conseil des Sages a été évoquée : «Je ne vais pas refuser la main tendue mais il reste à définir ce que pourra être ce comité, comment il fonctionnera». Il avoue être un peu plus dubitatif sur le Conseil où siégerait la gauche à titre consultatif: «Je ne doute pas de la bonne volonté de Christian Estrosi mais ce type de structure ne s’inscrit pas dans la tradition française et je ne vois pas comment elle pourra tenir sur la durée… Après, j’ai toujours défendu la démocratie participative, alors, pourquoi pas». L’occasion de revenir sur ces élections: «Je suis très mécontent que la gauche n’ait pas été unie»; de dénoncer également une mondialisation «où les grandes puissances financières ont pris les choses en main. Où des fonds de pension achètent des entreprises pour délocaliser la production là où la main d’œuvre est moins chère»; de prévenir: «Si la droite se présente désunie à la présidentielle et la gauche aussi rien ne dit que Marine Le Pen ne sera pas élue». Michel Vauzelle, déclare alors, vouloir s’impliquer dans la création «de réseaux de résistance républicaine» pour venir en aide aux partis. Car, «il faut bien mesurer que, si le FN en est-là c’est parce que le peuple est désespéré, frustré. Il faut entendre cela. Il faut reconstruire, à gauche». Il souhaite se mobiliser pour «créer des liens entre les forces et les générations, à gauche». En revanche, il n’entend pas travailler à la reconstruction de la fédération du PS 13 «Là, c’est au-dessus de mes forces», précise-t-il.
Michel CAIRE