Publié le 16 mars 2018 à 21h40 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
C’est en urgence que la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur a évoqué, ce vendredi matin, lors de la plénière, la situation des Chorégies d’Orange et s’est prononcée pour la création d’une société publique locale afin de sauver cette manifestation, plus vieux festival français né en 1869. Les Chorégies accusent aujourd’hui un déficit d’exploitation cumulé de plus d’1,5 M€, à la fois «conjoncturel et structurel».
Renaud Muselier, le président (LR) de Provence-Alpes-Côte d’Azur, rappelle qu’«afin d’assurer le rayonnement international de notre territoire nous soutenons les manifestations d’envergure». «Cette ambition culturelle, précise-t-il, s’est immédiatement traduite dans les faits. Ainsi, dès 2016 nous avons augmenté le budget de la culture à 53M€ pour l’augmenter par la suite de 10% en 2017 en le portant à près de 60M€». Concernant les Chorégies, il signale: «Déjà en 2017, avec Christian Estrosi, nous avions dû intervenir pour sauver le festival qui était au bord de la faillite». La situation de la structure qui porte le Festival s’est encore dégradée: «Avec les élus de ma majorité, j’ai fait le choix d’intervenir rapidement. En accord avec la ministre de la Culture que j’ai eu au téléphone, le maire d’Orange et le Président du Département du Vaucluse nous allons créer une société publique locale pouvant, dans des délais très courts, porter une offre de reprise permettant de sauver les emplois, la prochaine programmation, la marque et les contrats en cours». Cette nouvelle structure juridique doit permettre, selon Renaud Muselier «souplesse et efficacité pour reprendre l’activité des Chorégies et assurer la programmation dès 2018». Cette future société, après analyse des services juridiques, «fera une offre de reprise». Le Président tient à préciser que l’État s’engage à poursuivre son soutien au festival, «par une subvention à la structure qui va être créée». «Cette démarche nécessite évidement un audit financier de la structure que nous allons mener dans les prochains jours», assure-t-il.
«Par ailleurs, ajoute-t-il, soucieux de voir les partenaires historiques du festival-France Télévision, Radio France et futurs autres mécènes- et les acteurs du territoire pouvoir continuer à s’investir dans le projet, nous créerons un conseil d’orientation rattaché au conseil d’administration de la nouvelle structure». Un dossier que les frontistes ne manqueront pas de critiquer sans pour autant prendre le risque de voter contre.
Michel CAIRE
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