Publié le 21 mai 2023 à 8h55 - Dernière mise à jour le 6 juin 2023 à 12h34
Le président de la République Emmanuel Macron a confirmé que deux pôles d’excellence mondiale en santé verraient prochainement le jour en Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. C’est donc à Nice qu’un institut hospitalo-universitaire (IHU) entièrement dédié à la santé respiratoire, à l’environnement et au vieillissement, verra le jour. De même, à Marseille, pour la création d’un biocluster dédié au développement des traitements de demain, contre les cancers, les maladies auto-immunes, ou encore les maladies infectieuses… Le président de la Région Sud, Renaud Muselier parle de deux pôles de recherche exceptionnels «pour lesquels la Région s’est battue auprès de l’État pour qu’ils soient chez nous, dans nos territoires, et pas ailleurs…»
Plan santé
Emmanuel Macron vient de présenter, le plan santé 2030. Il a évoqué à ce propos «une vraie révolution dans les domaines de la santé et des sciences de la vie (…)». Considérant: «À nous, en France et en Europe, de prendre toute notre part». Avec ce plan, a annoncé le chef de l’État: «Nous allons, comme rarement dans notre histoire, investir massivement pour soutenir celles et ceux qui prennent des risques et portent notre innovation. Mais aussi simplifier et décloisonner drastiquement». Alors, pour Emmanuel Macron: «La France fait un choix aujourd’hui. Celui de ne pas être un pays qui voit les innovations en matière de santé naître et se développer ailleurs mais d’être un pays qui prend en main son destin, assume de prendre son risque pour innover, inventer, fabriquer et vendre au monde entier les produits et les solutions de santé de demain».
Dans le cadre de ce plan des centres d’excellences sont labellisés et disséminés à travers la France, de la région parisienne Villejuif, Garches, en passant par Bordeaux, Toulouse, Lyon, deux pôles d’excellence santé verront le jour en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le président de la Région Sud, Renaud Muselier ne cache pas sa satisfaction: «L’annonce était attendue, elle est maintenant confirmée. Après des mois de présentation de dossiers, de jurys et de préparation, deux pôles de recherche exceptionnels verront le jour dans nos territoires… ».
Deux pôles de recherche à Nice et Marseille
C’est donc à Nice qu’un institut hospitalo-universitaire (IHU) entièrement dédié à la santé respiratoire, à l’environnement et au vieillissement, verra donc le jour. «Une superbe victoire, que nous avons obtenue ensemble, avec le maire de Nice, Président du Conseil de surveillance du CHU de Nice et Président délégué de la Région, Christian Estrosi. Ce pôle majeur réunira plus de 600 personnes, médecins, chercheurs, industriels et rassemblera une dizaine de laboratoires de dimension nationale et européenne», explique Renaud Muselier qui précise : «Ce sera la 1ère organisation française et européenne regroupant sur le même site une expertise nationale et internationale unique en recherche fondamentale, translationnelle et clinique, pour la formation, l’innovation et le soin dans le domaine des maladies respiratoires liées au vieillissement».
Et de féliciter les chercheurs, soignants et universitaires du CHU de Nice, de l’Université Côte d’Azur, de l’Inria Sophia et de l’Inserm «qui ont contribué à bâtir ce projet sur le plan scientifique, ainsi que les 4 équipes de recherche mobilisées : le centre Inria 3IA Côte-d’Azur, l’Institut de Pharmacologie Cellulaire et Moléculaire (IPMC), l’Institut de Recherche sur le Vieillissement et le Cancer (Ircan) et l’Institut de biologie du développement».
Puis d’en venir à Marseille sélectionnée pour la création d’un biocluster «dédié au développement des traitements de demain, contre les cancers, les maladies auto-immunes, ou encore les maladies infectieuses», indique Renaud Muselier qui met en exergue que «près de 100M€ d’investissements sont décrochés par notre région, en faveur de ce projet exceptionnel porté par l’Université d’Aix-Marseille, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, l’Institut Paoli-Calmettes, l’Inserm, le CNRS, Eurobiomed, et un grand nombre d’industriels et de biotech de ce secteur». 250 emplois devraient voir le jour.
Pour le président de Région: «Ces deux engagements forts de l’État, pour notre santé et pour accélérer la recherche en Région Sud, démontre une nouvelle fois que nous sommes capables de viser l’excellence, et de l’obtenir. A Nice comme à Marseille, les annonces fortes pour notre Région se multiplient, et nous obtenons des résultats importants pour l’avenir de Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour votre avenir.»
Michel CAIRE
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Plan santé: les grands axes
1 – 1 milliard d’euros pour renforcer la capacité de recherche biomédicale
→ Relancer et consolider la politique de site de recherche biomédicale, par un soutien à la création de centres d’excellences (IHU) et de clusters de dimension mondiale.
→ Soutenir des projets de recherche intégrés en santé. Développer les infrastructures de recherche biomédicale, les cohortes et les biobanques.
→ Assurer la souveraineté de la France en recherche préclinique.
→ Attirer ou maintenir en France les chercheurs de très haut niveau.
→ Mettre en place de nouvelles formations pour accompagner les mutations de la recherche et des industries de santé.
2 – Investir dans les 3 domaines de demain en santé : biothérapie et bioproduction de thérapies innovantes, santé numérique, maladies infectieuses émergentes et menaces NRBC
→ 800 M€ pour soutenir le développement de biothérapies et accompagner le développement du tissu industriel nécessaire afin de ne plus dépendre à 95% des biothérapies étrangères.
→ 650 M€ pour passer à la médecine 5P (préventive, personnalisée, prédictive, participative et basée sur les preuves) grâce au numérique et faire émerger des champions français.
→ 750 M€ pour se préparer aux pandémies et disposer sur le territoire des moyens d’y répondre.
3 – Faire de la France le pays leader en Europe sur les essais cliniques
→ Simplification et accélération du système d’autorisation des essais cliniques dont les comités de protection des personnes.
4 – Permettre une équité d’accès aux soins pour les patients et offrir aux innovations un cadre d’accès au marché accéléré et simplifié
5 -Offrir un cadre économique prévisible et cohérent avec l’objectif de souveraineté sanitaire et industrielle
6 – Soutenir l’industrialisation des produits de santé sur le territoire français et accompagner la croissance des entreprises du secteur
→ Pérenniser le soutien à l’investissement et à la relocalisation en France des industries de la santé avec 1,5 Md d’euros supplémentaires dans une logique européenne.
→ Renforcer de 2 Milliards l’investissement de Bpifrance dans le domaine de la santé en 5 ans.
→ Renforcer l’action du fond French Tech Souveraineté en santé et inciter les investisseurs dans la santé à participer à l’initiative Tibi.
7 – Créer une structure d’impulsion et de pilotage stratégique de l’innovation
en santé : l’agence d’innovation en santé
→ Définir une stratégie nationale d’innovation en santé et assurer sa mise en œuvre, incluant anticipation et réactivité à court terme et vision stratégique à horizon 2030, ceci en cohérence avec les défis de recherche sur lesquels la France veut investir et afin d’anticiper les futures crises sanitaires.
→ Simplifier et clarifier les processus existants pour les accélérer en identifiant les cas d’usages prioritaires avec l’écosystème, le cas échéant proposer au gouvernement des transformations dans l’organisation de l’État…)]