Publié le 31 août 2018 à 12h10 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
L’annonce d’un sommet de la Méditerranée à Marseille en 2019 par le Président de la République fait grand bruit mais il ne doit pas occulter le travail réalisé par les Présidents de Région Renaud Muselier (LR) et son prédécesseur Michel Vauzelle (PS) pour faire de la cité phocéenne une capitale euroméditerranéenne.
Engagée depuis plusieurs années dans des actions de coopération avec des collectivités étrangères et plus spécifiquement méditerranéennes, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur estime qu’une coopération active entre voisins méditerranéens est nécessaire pour faire face aux nombreux enjeux: changement climatique, pollution, biodiversité marine, développement urbain, sécurité maritime mais aussi crises migratoires et humanitaires. C’est dans ce cadre que Renaud Muselier a impulsé, le 21 novembre 2017 l’acte 1 «un engagement commun pour les accords sur le climat» de la « Méditerranée du futur ». Un événement qui se veut annuel et d’envergure internationale. Sa première édition a réuni à Marseille ministres, responsables d’autorités locales, experts, chercheurs, représentants de la société civile et des organisations non-gouvernementales. A la suite de cette manifestation, l’institution régionale s’est dotée d’une nouvelle stratégie de coopération euroméditerranéenne qui cible son action autour de quatre axes majeurs: Mobiliser les gouvernements locaux de la Méditerranée aux côtés de la France et de l’Europe pour relever les défis du changement climatique; dynamiser les échanges économiques, culturels et universitaires de la région avec le bassin méditerranéen; inscrire l’espace méditerranéen dans sa dimension européenne; renforcer la solidarité en Méditerranée.
Un accord stratégique et opérationnel de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur avec l’Agence française de développement et la Caisse des dépôts et consignations
De nombreuses mesures ont été adoptées par l’institution afin de mettre en œuvre cette stratégie. Plusieurs ont été votées lors de la plénière estivale. Parmi elles, un accord stratégique et opérationnel de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur avec l’Agence française de développement et la Caisse des dépôts et consignations. Cette convention de partenariat vise notamment la mise en place d’un dispositif expérimental de financement conjoint pour les projets éligibles: « Facilité de financement des collectivités territoriales françaises » (Ficol). Il permet de proposer aux collectivités territoriales régionales une participation financière complémentaire de Provence-Alpes-Côte d’Azur pour des projets au guichet Ficol et répondant aux critères suivants: être portés par des collectivités de la Région; concerner les pays de coopération prioritaires de la Région; intervenir en faveur de l’atténuation ou de l’adaptation aux effets des changements climatiques, tandis que d’autres thématiques pourront être définies conjointement. La Région mène également une politique d’information, de sensibilisation, d’éducation et de formation à l’environnement et au développement durable. C’est ainsi que pour l’année scolaire 2017-2018, a été lancé, en direction des établissements d’enseignement et de formation de la région, un concours prévoyant de récompenser les 10 meilleurs projets. Cette opération a offert la possibilité aux lycéens, apprentis et élèves de formations sanitaires et sociales de réfléchir, proposer et mettre en œuvre des actions en faveur de l’environnement et du développement durable.
10 lauréats sélectionnés parmi les 23 projets en lice
Un jury, composé de représentants de la Région et de l’Éducation Nationale a désigné ainsi les 10 lauréats sélectionnés parmi les 23 projets en lice qui ont obtenu 3 500€ pour le premier jusqu’à 500€ pour le 10e. Le gagnant est le lycée agricole Louis Giraud à Carpentras (84) pour son projet centré sur la gestion et la valorisation des déchets de l’établissement. Le deuxième prix a été décerné au lycée Dumont d’Urville à Toulon (83) pour la mise ne œuvre d’une « charte de transition » qui porte sur un panel d’actions, depuis la création d’un potager jusqu’à la mise en place de composteurs. Le concours va connaître une nouvelle édition pour cette année 2018-2019.
Une délégation de la Région en Égypte
Enfin, la région Sud n’oublie pas les attentats du dimanche 9 avril 2017, qui ont frappé les églises coptes à Tanta et Alexandrie, en pleine célébration de la Messe des Rameaux. Ils ont fait 45 morts et de nombreux dégâts. Depuis, d’autres attentats ont suivi. La Région avait alors décidé d’apporter son soutien financier aux victimes de ces crises. Concernant les réfugiés, elle contribue depuis plusieurs années au Fonds d’action extérieure des collectivités territoriales pour les minorités du Moyen-Orient, géré par le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères pour un montant de 280 000€ depuis 2015. Pour venir en aide aux victimes égyptiennes elle a attribué à l’association l’Œuvre d’Orient un don de 150 000 euros qui a permis de soutenir matériellement deux dispensaires en charge de ces victimes. Au-delà de ce soutien financier la Région entend apporter un soutien fort aux minorités ethniques et religieuses persécutées dans l’espace méditerranéen. Dans ce cadre une délégation de l’institution régionale se rendra en Égypte au cours du second semestre 2018. Délégation composée de Caroline Pozmentier, vice-présidente en charge des relations internationales, Agnès Rampal, présidente de la commission Euro-Méditerranéenne et Jean-Pierre Colin, conseiller régional.
Michel CAIRE
Info+ – Organisée par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Acte II de la Méditerranée du Futur -qui se tiendra le mardi 13 novembre 2018 à Marseille- proposera un espace de rencontres ouvert aux acteurs publics et privés reconnus sur le plan euro-méditerranéen et international pour leur contribution à la définition et la mise en œuvre d’actions de soutien à la jeunesse et à l’innovation.